Urbanisme & immobilier. La chapelle de l’île Barbe se refait lentement une beauté
D’ici 2020, cette chapelle du XIIe siècle nichée au milieu
de l’île Barbe devrait rouvrir au public. C’est, en tout cas, le souhait de la famille lyonnaise propriétaire des lieux. L’édifice, à la moitié de sa phase de rénovation, est classé Monument historique depuis 1993. Cette chapelle est le vestige le mieux conservé de l’abbaye bénédictine qui a rayonné pendant douze siècles et compté jusqu’à une centaine de moines, avant de décliner aux XVII et XVIIIe siècles. La nef d’alors, démolie après la Révolution, a laissé un clocher en mauvais état et une galerie dont la majeure partie correspond à la nef de la chapelle actuelle, objet d’une rénovat ion entamée en 2014. Alors que la dernière campagne de travaux datait de 1840, celle- ci est pilotée par l’architecte du patrimoine Jérôme Francou et effectuée par des artisans qualifiés pour travai l ler sur des monuments historiques : ébéniste, restauratrice de décors peints, maçon, tailleurs de pierre, entreprises de vitraux…
La finesse de la cathédrale SaintJean. « La qualité de construction de cette chapelle ramène à la finesse de la cathédrale Saint
Jean » , apprécie Jérome Francou. La phase actuelle du chantier, prévue pour durer jusqu’à l’année prochaine, s’attache à finir la restauration de la galerie, mais aussi de l’ancien choeur et des colonnes romanes. Ce n’est pas tout : le clocher sera aussi consol idé, les voûtes assainies, les enduits et décors peints restaurés et la mise en lumière repensée. Le total de l’enveloppe financière nécessaire avoisine les 500 000 euros, provenant de financements pr ivés, de la Région, de la Ville de Lyon, et d’une souscription de la Fondation du Patrimoine. Selon la rapidité avec laquelle le budget restant à trouver sera bouclé, la chapelle pourrait donc accueillir des concerts et expositions d’ici trois petites années. D. G.