Sciences et innovation.
Espace : objectif Mars pour BioMérieux et son Aquapad
Avec Aquapad, le Lyonnais BioMérieux et le Centre Nat ional d’études spatiales ( Cnes)
espèrent mettre un pied à la Nasa et, par extension, vers un futur voyage sur Mars. Aquapad, c’est l’une des expériences réalisées par Thomas Pesquet lors de son séjour dans la station spatiale internationale ( ISS). Le dispositif permet de repérer les bactéries dans l’eau consommée par les ast ronautes, de manière plus rapide et légère que le procédé utilisé dans l’espace jusqu’alors. Pas besoin d’eau, de laboratoi re ou de boîte de Petri, seule une manipulation de quelques minutes est nécessaire au lieu de plusieurs heures : soit des millions d’euros d’économie en cumulé pour les agences spatiales. Le disposit i f est const itué d’un coton absorbant sur lequel est injecté un millilitre d’eau. En présence de bac t ér ies , l’astronaute voit apparaître des points de couleur. Il lui suffit alors de photographier le « pad » avec une application mobile pour calculer la quantité de bactéries présentes.
Tester la potabilité de l’eau. Une avancée élaborée depuis 2015 par BioMérieux et d’abord testée à Haïti pour détecter le choléra. Aquapad pourrait d’ailleurs à l’avenir avoir aussi son utilité sur terre, comme lors de catastrophes naturelles, pour tester la potabilité de l’eau. Mais en attendant c’est bien l’espace que visent le Cnes et BioMérieux, qui ont signé lundi une déclaration d’intérêts communs sur ce dossier. « Il n’y a pas de petite place dans la conquête spatiale » , sourit Patrice Benarroche, du Cnes. Désormais, Aquapad va donc tenter de rentrer dans le système de certification de la Nasa, être testé sur la base Antarct ique Concordia et pourrait bien voir son usage pérennisé sur l’ISS.