Urbanisme et immobilier.
Arena de l’Asvel : le coup de pression du promoteur DCB
Le promoteur Did ier Caudard- Breille tire la sonnette d’alarme : le dossier de la future sal le de l’Asvel n’avance pas comme il le souhaite. Alors que le temps presse. « Il faut que tout soit prêt à la fin du premier semestre 2018 : que le permis de construire soit déposé et qu’on se soit mis d’accord sur le montage financier autour des terrains. » Sans quoi, le chantier pourrait tout simplement ne pas se faire, prévient le patron de DCB, associé dans ce projet au groupe de construction Floriot. Un coup de pression à destination de la Métropole, mais surtout de la mairie de Villeurbanne. « Pas d’accord pour payer le foncier » En cause, le manque de soutien financier pour construire la nouvelle Arena de 10 500 places, attendue en 2020 à la place du stade Georges- Lyvet, à l’est de l’Astroballe. 15 000 m ² de bureaux et un hôtel doivent assurer la viabilité financière d’une opération que Didier Caudard- Breille évalue « à 100 millions d’euros, dont environ 90 pour l’Arena. Or, je ne suis pas d’accord pour payer les dix millions d’achat du foncier. Je sais qu’il y a des contraintes sur le terrain, mais on se sent un peu le parent pauvre dans ces négociations » , regrette l’entrepreneur. « Aulas a été très aidé, Ginon aussi ( pour les stades et de nous Décines avons et de un Gerland peu l’impression — NDLR), d’être les victimes de la rivalité entre Villeurbanne et la Métropole… » La mairie villeurbannaise répond que la Ville et la Métropole ont déjà beaucoup oeuvré et que « la commercialisation des bureaux est prématurée. La démolition du stade Georges- Lyvet est attendue à l’automne 2018, et le permis de construire escompté début 2019. » Une di f férence de calendrier notable entre les parties, donc. Le promoteur assume néanmoins ses reproches, qu’il veut amicaux ( « Il n’y a pas de mauvaise volonté, je sais que ce n’est pas un dossier facile » ) , mais déplore néanmoins : « Personne n’est moteur, tout le monde se renvoie la balle. » Didier Caudard- Breille espère ainsi secouer le cocotier à temps.