Le musée des Beaux- Arts se repositionne face à Confl uences
Nous sommes aussi un grand musée de civilisation et pas seu
lement un musée des Beaux- Arts a précisé Sylvie Ramond, la directrice du bien nommé « Musée des BeauxArts de Lyon » , lors de son point presse pour annoncer les grands événements 2018. Comprenez : il n’y a pas que le musée des Confluences qui expose les civilisations. À voir, la liste des événements du musée cette année, on se dit que ce « clin d’oeil » à Confluences a tout d’un repositionnement en force. L’expo en cours, Los Modernos est déjà consacrée aux liens entre la France et la civilisation du Mexique. L’autre grande expo de l’année, qui ouvrira en décembre, sera consacrée à la « réha
bilitation de l’Empereur Claude » , né à Lyon au temps des Romains, revisitera les modes de vie à Lyon au temps de l’Antiquité, à partir des photographies de Ferrante Ferranti. Une façon de se positionner aussi bien face au musée des Confluences qu’au nouveau complexe muséa l « Lugdunum » , ancien musée gallo- romain de Lyon, qui auraient pu l’un comme l’autre accueillir une telle exposition.
Last but not least Le musée des Beaux- Arts vient d’ouvrir une souscription publique sur le modèle anglo- saxon d’ « un euro de plus » . Là encore, i l s’agit non plus d’acquérir un tableau de Poussin ou de Corneil le de Lyon comme auparavant, mais de participer à la restauration d’un cercueil égyptien. Ce qui démontre une nouvelle fois le repositionnement du musée sur le terrain des civilisations. Le principe est simple : en donnant un euro ou plus en sus de votre billet ( sur place ou en ligne), vous participez aux 10 452 € nécessaires pour rava ler le cof f re d’une ravissante jeune fille thébaine. Une initiative ciblée pour un musée dynamique, qui compte bien ne pas se contenter de vivoter à l’ombre des Confluences.