La Tribune de Lyon

Les réseaux qu’il faut connaître à tout prix

Créer son entreprise à Lyon et la faire prospérer, c’est aussi entretenir son entregent et savoir ne pas rester seul dans son coin. Si les clubs de dirigeants historique­s comme le Prisme ou le Cercle de l’Union tiennent toujours bon la barre, les entrepre

- DOSSIER RÉALISÉ PAR DAVID GOSSART

Àl ’ h e u r e d u t out connecté, de LinkedIn et de Twitter, entretenir son réseau dans la vie réelle est toujours indispensa­ble pour les chefs d’entreprise qui se lancent. Pourquoi ? « Parce que les statistiqu­es démontrent qu’une société voit disparaîtr­e en moyenne 50 % de son portefeuil­le clients tous les cinq ans. L’entreprene­ur se doit donc d’être présent au sein de réseaux pour renouveler ce portefeuil­le, et il doit se dégager du temps pour

ça » , affirme Valérie CharrièreV­i l l ien, la responsabl­e communicat ion à la chambre de commerce et d’industrie Lyon Métropole. Et l’intérêt d’entretenir son réseau n’a pas seulement des vertus pour le business. C’est aussi, notamment pour les jeunes entreprene­urs, un moyen de ne pas rester seuls. De nombreux réseaux permettent ainsi d’échanger avec ses pairs et de rompre sa solitude, à l’image du Réseau Ent reprendre du Rhône ou encore du Centre des jeunes dirigeants. I ls accompagne­nt, conseil lent, et permettent de dédramatis­er l’échec en libérant la parole… Le partage et l’entraide entre entreprene­urs, d’égal à égal, prend ainsi le pas sur la volonté de « signer des contrats » . Et cela, dans une ambiance plus décontract­ée qu’au sein des très feutrés clubs de dirigeants à l’anglaise comme le Prisme ou le Cercle de l’Union. « Entretenir son réseau, c’est vital, plus personne ne se cache. » La tendance va ainsi nettement, ces dernières années, à des réseaux axés sur la rencontre et l’ouverture. « Avant, entretenir son réseau, on le faisait sans le dire.

Mais maintenant plus personne ne se cache. Et pour cause : c’est vital » , tranche Valérie CharrièreV­illien. Non seulement les nouveaux patrons le comprennen­t très bien, mais cette nouvelle approche plus ouver te, relâchée et conviviale leur convient mieux. En témoigne un habitué de cette petite cuisine lyonnaise qui s’est récemment surpris « à

faire avancer des dossiers » un dimanche midi aux Halles PaulBocuse, entre Laurent Gerra, Enrico Macias et un verre de blanc. Les Puces du Canal ou les loges du LOU Rugby les jours de match permettent également d’allier moment de détente et business. Une tendance forte : « Quand j’ai commencé à m’occuper du réseau il y a deux ou trois ans, certains cercles étaient très durs d’accès, et cela a joué en leur défaveur. Aujourd’hui, tout

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