Espace : Clean Air Tech et Securotec : mission Mars
« On travaille sur des projets de niche, et totalement exotiques ! » Guillaume Ribot, di recteur des opérations de Clean Air Technologies, basée à Brignais, n’est pas blasé. Il sourit carrément à l’évocation du projet que l’entreprise vient de mener à bien avec ses cousins du Rhône de Securotec, à Tarare : un sas de déshabi llage et d’habi l lage du personnel d’Airbus qui va travailler, en salle propre, sur la fabrication du rover ( robot automobile) programmé pour aller sur Mars d’ici deux à trois ans, à l’occasion de la prochaine mission ExoMars. Un sas qui doit être ultrapropre, aseptique et mobile. « Les ingénieurs doivent pouvoir déplacer ce sas de salle en salle et le monter et démonter en cinq minutes. Il bénéficie du même traitement de l’air qui a été installé à Tchernobyl, et que nous distribuons en France et au Royaume- Uni. Nous avons intégré ce système dans la tente gonflable qui est l’oeuvre de Securotec. » L’une des activités de Clean Air Technologies est le confinement, par exemple la conception de salles d’infectiologie type P4 ( Ebola).
Arche de Tchernobyl. Autres dossiers majeurs bouclés par l’entreprise ces dernières années : la fourniture des 39 centrales de traitement d’air de la nouvelle arche de Tchernobyl, « la plus grosse construction mobile du monde » , ou bien les clapets coupe- feu de la future centrale nucléaire Iter. Clean Air Technologies – récemment classée par le Financial Times parmi les 1 000 entreprises européennes à la croissance la plus rapide – compte huit salariés, a réalisé 1,4 mi l lion d’euros de chi f fre d’affaires cette année et pense pouvoir « être après 2019 à trois millions d’euros de manière constante, e t pas ser à une douzaine de collaborateurs » .