La Tribune de Lyon

Ocean 8, de Gary Ross

- FRANÇOIS MAILHES

Est- ce une bonne idée que d’avoir réanimé la licence Ocean ( 11, 12, 13), films d’escroqueri­e grand modèle, à bout de souffle, en remplaçant simplement les garçons par des filles ?

Pourquoi pas… On ne s’est pas ennuyé comme dans Ocean 13, en suppliant qu’il n’y ait jamais de 14. Certes, Ocean 8 est un film particuliè­rement paresseux, ce qui n’est pas indiqué pour décrire une arnaque de haut vol, comme disait Saint- Exupéry en s’abîmant dans les flots aux commandes de son Lightning P38. Mais voilà, la mollesse de l’intrigue est compensée par un chouette casting d’où les hommes sont exclus, sans être une réunion Tupperware. Kate Blanchett, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter, et surtout Sandra Bullock que nous vénérons pour différente­s raisons : 1. Elle ne s’est jamais fait refaire le nez ( gros). 2. Elle a trouvé le moyen d’épouser un type nommé Jesse James. 3. Son père s’est fait écraser par son propre tracteur, et pourtant elle reste drôle. 4. Dans Gravity, elle rentre toute seule sur terre sans abîmer son maquillage. Donc, Sandra Bullock ( enfin Debbie Ocean, la soeur de Georges Clooney ou plutôt du regretté Danny Ocean) a mis à profit une condamnati­on à 5 ans de prison pour échafauder un coup apparemmen­t impossible : voler un collier de diamants Cartier enfermé depuis 50 ans dans un coffre inviolable. On passe de l’univers des casinos et du viril chic à une satire amusée du monde de l’art contempora­in et de l’ultraluxe, jusqu’à laisser entendre que la prêtresse de la mode Anna Wintour ( Vogue) occupe son immense pouvoir à regarder des matchs de tennis à la télé. Hou, la vilaine arnaqueuse.

Ocean 8, de Gary Ross. Genre : les diamants sont les meilleurs amis des filles. États- Unis. 1 h 50. Avec Sandra Bullock, Kate Blanchett, Anne Hathaway, Helena Bonham Carter…

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