Jean- Marc Morel : « La médiation ne doit pas solutionner un litige mais le confl it entre les personnes. »
« 80 % des médiations débouchent sur un accord »
Fondé en 2004, le Cima – Centre interprofessionnel de médiation et d’arbitrage – reste trop méconnu. C’est le const at dressé par son président JeanMarc Morel, expert- comptable et partie prenante du 1er forum de la médiation et de l’arbitrage, organisé à Lyon le 5 juillet prochain. En effet, les Mard, modes amiables de résolution des différends, « ne se développent pas comme ils le devraient » , regrette l’homme du chiffre. Pourtant, « 80 % des médiations débouchent
sur un accord » , indique- t- il. Et ce n’est pas le seul avantage par rapport à la voie contentieuse. Le Cima est d’abord une initiative institutionnelle, rassemblant l’Ordre des avocats, celui des experts- comptables, le Conseil régional des notaires et la Chambre régionale des huissiers de justice, avec l’appui de la CCI, du Medef et de la CPME. D’autant que le Centre est ouvert à toutes les professions, ainsi qu’aux particuliers, y compris au- delà d’Auvergne Rhône- Alpes. Freins. Su r le plan humain ensuite, la médiation « permet un post- conflit, contrairement au procès. On peut reprendre des relations » , reprend- il. Quant à la « concurrence » avec la justice, notamment du fait des délais incomparablement plus courts, elle est fictive d’après lui : « La médiation ne doit pas solutionner un litige mais le conflit entre les personnes. » Pourtant, en plus de la méconnaissance des Mard, des réticences se font jour : « Il faut encore convaincre les avocats et les rédacteurs de contrat » , reconnaît le président du Cima, « accompagner l’évolution des mentalités » , résume- t- il.