La Tribune de Lyon

Les chroniques de la rédaction

- @ DGossartLy­on

Vous trouverez peut- être que l’on parle un peu trop de vélo dans cette chronique,

mais… J’avoue, j’en ai deux : un vélo de route et un VTT. En clair, un plutôt cher et un plus « raisonnabl­e » ( toutes proportion­s gardées et ramenées à mon pouvoir d’achat tout relatif, mais c’est un autre sujet). Donc, on se l’avoue, pour tout bobo que cela puisse paraître : il y a un vélo qui ne voit pas la lumière d’un arceau ou d’un antivol dans les rues de Lyon. Et un autre que j’accepte, à force d’entorses à ma propre prudence, de laisser parfois jusqu’à 20 minutes d’affilée à la merci de mes concitoyen­s lyonnais. Je ne dois toutefois pas être le seul à vivre ces tourments logistique­s, car le président de la Métropole David Kimelfeld nous confiait récemment songer à examiner, à la rentrée, la possibilit­é d’installer en ville des boxes fermés pour sécuriser la dépose des deux roues. Pas étonnant de la part d’un élu qui s’est lui- même fait piquer son vélo l’été dernier. Et en ce moment, devant la piscine Tony- Bertrand, l’entreprise Wheelskeep propose son service de gardiennag­e payant. C’est donc bien qu’il y a créneau sur l’arceau. Et un vrai enjeu financier. D’ailleurs au moment d’assurer un prêt immobilier apparait désormais régulièrem­ent, parmi les effets personnels de valeur potentiell­ement assurables, non seulement bijoux et autres tableaux de maître, mais aussi « vélos de valeur » . Le développem­ent des biclous électrique­s n’est probableme­nt pas étranger à cette apparition. Ce qui rend une scène, vue la semaine passée dans la ligne A du métro, assez déconcerta­nte : direction La Soie, à 8 h 20 du matin et dans une rame globalemen­t vide, un Lyonnais poussant son vélo s’est vu intimer l’ordre de redescendr­e par le chauffeur. Certes, le règlement des TCL stipule que le vélo est interdit dans le métro ( sauf là où ça monte, dans la ligne C). Et on se doute qu’en période de pointe, c’est un défi compliqué. Mais dans une ville qui dit vouloir tout faire pour laisser la place aux modes doux et à la complément­arité des transports, laisser comme seul choix à un cycliste A/ accablé par la canicule ou B/ avec un pneu crevé, soit de prendre le métro et d’abandonner son vélo, soit de le pousser jusque chez lui, c’est raide. Ça s’appelle la méthode du

« rentre avec tes pieds » , et ça épelle étrangemen­t RATP, pas Sytral.

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