La Tribune de Lyon

Lieux et gens de pouvoir. Vélos Indigo weel : Le bilan contrasté d’Indigo weel après quatre mois d’activité

- PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID GOSSART

Fin mars, Indigo weel lançait à Lyon ses vélos en libre- service violets et blancs, quelques semaines après l’échec de Gobee bike, pénalisé par le vandalisme.

Ce nouveau spécialist­e du free- floating vantait alors un vélo plus costaud, et avait aussi délimité des zones autorisées où déposer sa monture. Jean Gadrat ( photo), responsabl­e d’Indigo weel, tire un premier bilan contrasté après quatre mois d’exercice.

L’impression visuelle qu’il y a moins d’Indigo weel en ville par rapport à votre lancement en mars est- elle trompeuse ?

JEAN GADRAT : C’est exact, il y a moins de vélos dans le coeur de ville. Nous en avions déployé 1 500, aujourd’hui il en manque un tiers. Soit parce qu’ils ont été déposés loin et ne sont plus utilisés, soit parce qu’ils ont été dégradés.

Vous nous confirmez donc que certains vélos sont carrément oubliés à leur endroit de dépose ?

On a laissé les vélos « flotter » au- delà des limites de l’applicatio­n, ce qui fait que des vélos s’étaient éparpillés. Les gens qui prennent un Indigo weel pour rentrer chez eux dans des zones excentrées avaient tendance à les y laisser. Aujourd’hui nous nous sommes recalés : il y a des quartiers couverts qui ne l’étaient pas, et d’autres qui ont été exclus du périmètre. Depuis le 16 juillet, nous ne couvrons plus La Doua et le Tonkin, mais nous avons étendu notre présence sur Vaise et à la Cité internatio­nale.

Avez- vous été davantage touchés par le vandalisme que ce que vous aviez prévu ?

Nous ne sommes pas encore dans les limites que nous nous étions fixées pour une première année d’exercice, mais on s’en approche. Nous avons eu beaucoup de vandalisme, notamment à la Doua et au Tonkin. Sur Lyon, nous avons 25 à 30 plaintes qui ont donné lieu à des interpella­tions, et nous travaillon­s bien avec la police municipale et nationale. Par ailleurs, depuis le 16 juillet nous appliquons une pénalité de 15 € lorsque l’usager sort d’une zone de stationnem­ent autorisée.

Allez- vous pouvoir remettre en service la flotte initiale ?

Heureuseme­nt, il y a des vélos que nous avons retrouvés grâce au GPS ! Donc oui, nous sommes en cours de réparation et pourrons les remettre en circulatio­n, de même que les vélos neufs en cours de livraison. Nous devrions monter à 2 000 vélos en fin d’année.

La fréquentat­ion du service est- elle conforme à vos espoirs ?

Nous avons fait 30 000 locations en mai, ce qui n’est pas mal. Nos usagers sont souvent jeunes, voire étudiants, les mois de juillet et août sont donc plus creux, et nous avons été pénalisés par le manque de vélos. Nous tablons donc beaucoup sur la rentrée.

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Fin mars, Indigo weel lançait ses vélos en libre- service. Quatre mois plus tard, le bilan est en demi- teinte.

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