Musée des Tissus et des Arts décoratifs : la nouvelle conservatrice remettra son projet début 2019
Enfin du concret pour le musée des Tissus : un an après avoir annoncé in extremis le sauvetage de l’institution, on attendait des éléments tangibles de la part de la Région et de son président, Laurent Wauquiez. Depuis lundi, on connaît la nouvelle conservatrice nommée à la tête de l’institution, Esclarmonde Monteil. L’ex- directrice du musée de la Toile de Jouy- en- Josas a déjà du pain sur la planche car d’ici début 2019, le comité scientifique qu’elle pilote devra remettre le nouveau projet culturel et muséographique de l’institution. Parmi ses envies, la nouvelle conservatrice souhaite réfléchir dès maintenant à une exposition d’envergure internationale avec ses partenaires réunis au sein du comité scientifique, tels que le musée Guimet, l’Albert and Victoria Museum, la fondation Yves Saint- Laurent ou encore le Centre national des costumes de scène de Moulins. On peut d’ores et déjà imaginer des expositions croisées entre les institutions. Rotation des costumes. Esclarmonde Monteil n’oublie pas pour autant le musée des Arts décoratifs, qu’elle souhaite associer aux expositions : « La star, c’est le musée des Tissus mais il ne faut pas oublier que la collection des arts décoratifs est la 2e plus importante de France . » Pour mener a bien son projet, elle dispose d’un budget de fonctionnement annuel de 3 millions d’euros, financé notamment par les recettes du musée ( 1,5 million d’euros) et par la Région ( 1 million d’euros), mais également par la CCI ( 500 000 euros par an) et le ministère de la Culture ( 300 000 euros pendant trois ans). En attendant le lancement des travaux estimé en 2020, la conservatrice devra aussi continuer à faire vivre le musée. Sa première mission : assurer la rotation des costumes pour des raisons de conservation, mais aussi réfléchir à des expos plus légères et pourquoi pas, d’art contemporain.