La Tribune de Lyon

L’Ombre d’Emily, de Paul Feig

-

Stéphanie ( Anna Kendrick), une mère de famille de type Desperate housewives, rencontre à la sortie de l’école Emily ( Blake Lively) une femme classieuse et mystérieus­e qui travaille dans la mode. Malgré des différence­s de style évidentes, une amitié commence à se dessiner sur fond de dry Martini, qu’Emily boit cul sec sous un portrait d’elle évoquant L’origine

du monde de Courbet. Quelques jours plus tard, Emily demande à Stéphanie de garder son fils pour la soirée. Le spectateur se dit que cette nouvelle camaraderi­e chaudasse a en fait toutes les apparences d’un babysittin­g gratos. Mais Emily ne revient pas. Elle a disparu ! Grâce à son réseau de mamans du blog de cuisine qu’elle anime quand elle n’est pas occupée aux loisirs créatifs, Stéphanie se lance dans une enquête à la recherche de sa copine. La police retrouve cette dernière noyée dans le lac Michigan. Stéphanie se met naturellem­ent en couple avec le mari d’Emily dans la super maison d’architecte grâce à son charme à elle : cookies et chemins de table. Seulement, il s’avère qu’Emily donne de ses nouvelles… Le projet d’un thriller tendu, à multiples rebondisse­ments tombe un peu à l’eau ( c’est le cas de le dire) tant le réalisateu­r Paul Feig, abonné aux comédies ( Les Flingueuse­s, SOS fantômes version 2016), ne peut pas s’empêcher d’insérer du rigolo ado ou des répliques venues du néant comme « les secrets c’est comme la margarine : c’est facile à étaler, mais c’est mauvais pour la santé » . Le choix d’Anna Kendrick, la reine de la mimique girly ajoute à la ligne parodique, non désirée, mais au final, pas désagréabl­e.

L’Ombre d’Emily, de Paul Feig. Genre : à la gloire des mères de famille, les cupcakes reconnaiss­ants. États- Unis. 1 h 58. Avec Anna Kendrick, Blake Lively, Henry Golding…

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France