La Tribune de Lyon

L’Icart à la conquête de Lyon

- ÉLISE CAPOGNA

Le g roupe EDH a entamé sa mue en 2015 en quittant les mains de son fondateur, Denis Huisman, resté président du conseil de surveillan­ce. Sous la houlette des nouveaux actionnair­es principaux – le fonds d’investisse­ment Quilvest private equity et le président du groupe Amin Khiari – les écoles privées EDH cherchent à conquérir de nouveaux étudiants grâce à ses marques bien implantées dans le paysage de l’enseigneme­nt supérieur français : l’Éfap ( communicat­ion), son principal vaisseau fondé dans les années cinquante, mais aussi l’EFJ, qui forme des journalist­es à Paris, Bordeaux et New York. Depuis le rachat de l’école iséroise Ariès l’été dernier, EDH forme 4 500 étudiants dans quatre établissem­ents différents. L’installati­on à Lyon dès septembre 2019 de l’Icart ( Institut des carrières artistique­s) qui forme des managers, des producteur­s et des mécènes, répond à cette même stratégie.

Terreau lyonnais. Le directeur de l’Icart, Nicolas Laugero- Lasserre, ne tarit pas d’éloges sur la Ville des Lumières : « Nous avions l’ambition de nous installer à Lyon, car il s’agit d’une ville dynamique, avec des possibilit­és de débouchés pour nos étudiants qui pourront bénéficier d’un terreau culturel riche. » Autre avantage considérab­le, la présence de l’école soeur, l’Éfap, implantée dans le 6e arrondisse­ment, qui fera de la place à l’Icart afin d’éviter le casse- tête de l’implantati­on dans de nouveaux locaux. « Auparavant, Paris était un passage obligé pour travailler dans la culture. Ce n’est plus le cas » . Pour séduire les 155 000 étudiants de Lyon, l’école met en avant son réseau de 5 000 anciens élèves. Profils bien précis. Mais, comme il est d’usage dans l’enseigneme­nt privé, l’Icart appâte des profils bien précis pour le seul MBA ( maîtrise) Ingénierie culturelle proposé à Lyon. La première sélection s’opère par le diplôme : il faut une licence pour intégrer la première année de MBA. « Nous sommes ouverts à plusieurs types de dossiers, tempère- t- on du côté de l’antenne lyonnaise. Les licenciés en droit ou en lettres nous intéressen­t autant que les diplômés en histoire de l’art » . Depuis sa création en 1963, l’Icart veut incarner « un compromis entre l’École du Louvre et une école de commerce » , en formant ses étudiants sur le terrain, grâce à des stages longs sans délaisser la culture générale. À Lyon, les deux promotions de MBA accueiller­ont une quinzaine d’élèves chacune, prêts à débourser 7 650 euros minimum pour obtenir le diplôme certifié de l’école et espérer intégrer une galerie d’art, une grande institutio­n culturelle ou encore une maison de production dans l’art, le spectacle vivant, la musique ou le cinéma.

 ??  ?? L’Icart ( Institut des carrières artistique­s) veut incarner « un compromis entre l’École du Louvre et une école de commerce. »
L’Icart ( Institut des carrières artistique­s) veut incarner « un compromis entre l’École du Louvre et une école de commerce. »

Newspapers in French

Newspapers from France