Kimelfeld en campagne : et maintenant, la peur du vide ?
Candidat à sa propre succession aux commandes de la Métropole de Lyon depuis le mois de janvier, David Kimelfeld a franchi une nouvelle étape en réunissant près de 300 élus, personnalités et chefs d’entreprises lyonnais à la Comédie Odéon (Lyon 2e) samedi dernier. L’événement se voulait discret, même si nous l’avions ébruité la semaine dernière dans nos colonnes. Mais dès le début de cette « réunion de travail » animée par Jimmy Brumant, transfuge du camp Collomb après son éviction des Jeunes avec Macron, la salle était invitée à suivre les comptes Twitter de David Kimelfeld et de son comité de soutien, ainsi qu’à répandre son slogan: #NousSommesLaMétropole. À la fin du rassemblement, une photo de l’ensemble de l’assistance était même prise depuis la scène, démontrant bien que la discrétion souhaitée en amont visait davantage l’effet de surprise que la clandestinité. En plus de permettre de réaliser une première revue de troupes, la matinée visait à constituer un certain nombre de groupes de travail à même d’approfondir une vingtaine de domaines défrichés par plusieurs Têtes d’affiche. Du côté des élus, ont pu être aperçus les députés LREM du Rhône Anne Brugnera, Thomas Rudigoz et Jean-Louis Touraine, l’adjoint municipal et métropolitain à l’Urbanisme Michel Le Faou, mais aussi les maires d’Irigny Jean-Luc Da Passano, du 7e arrondissement Myriam Picot, ou encore Guy Corazzol et Christophe Dercamp. Pas d’immense surprise donc, ce dont le camp Collomb se félicite en coulisses, un brin moqueur, en pointant l’absence de prise de guerre à gauche, chez LREM ou chez Synergies, ou encore de grand capitaine d’industrie, de responsable culturel ou de sportif de premier plan. « En fait, c’était des citoyens anonymes pour un candidat inconnu… », raille un soutien du maire de Lyon. « Mon prédécesseur a bâti Lyon et sa Métropole, je veux maintenant la faire vivre, m’occuper des Lyonnais », avait d’avance répondu Kimelfeld.