Lieux et gens de pouvoir.
Diocèse de Lyon : La Parole Libérée souhaite amplifi er son combat - Élections métropolitaines : Kimelfeld en campagne : et maintenant, la peur du vide ?
«Le film et la condamnation nous ont permis d’accroître notre légitimité, notre crédibilité et notre notoriété. Donc on s’est posé la question de quoi faire dorénavant. » Cofondateur de La Parole Libérée, François Devaux (photo) souhaite permettre à l’association de victimes d’abus sexuels dans l’Église de changer de dimension en la professionnalisant. « L’objectif est ambitieux, reconnaît-il. Mener un travail de recensement, rediriger les victimes vers des antennes locales, mettre en relation les victimes d’un même auteur et proposer une procédure de signalement allégé auprès de la justice. » Financement. La « démarche de conscientisation » lancée par l’association va désormais s’inspirer du modèle de la sécurité routière: « Un observatoire pérenne qui s’appuie sur des données statistiques. » Or Devaux dresse le constat que « le législateur ne possède pour le moment aucun élément tangible » afin de faire évoluer les textes. À tel point que la commission des lois au Sénat refuse pour le moment de se saisir du sujet. Ce projet de professionnalisation n’en est pour l’heure qu’à une phase préliminaire, mais déterminante : parvenir à collecter 35000 euros via une campagne de financement participatif d’ici au 31 mai. « Il s’agit de financer le premier salarié pour structurer le projet, présente-t-il. Il faut que quelqu’un s’occupe de cela à plein temps. Aller chercher des fonds, des autorisations ministérielles. On ne va pas aux champignons. »