Grandiose Berlioz
Pour les 150 ans de la naissance du grand Hector, non seulement le festival Berlioz lance les festivités de l’été, mais pour l’occasion il a mis les petits plats
dans les grands chefs : en plus du fidèle Sir John Eliot Gardiner qui viendra diriger Benvenuto Cellini, l’opéra maudit éclipsé à l’époque par un certain Richard Wagner, le directeur Bruno Messina accueille pour la première fois un autre des trois plus grands chefs du monde : Valery Gergiev, qui viendra avec son orchestre Mariinsky de SaintPétersbourg diriger Roméo et
Juliette de Berlioz après avoir signé une version d’anthologie du ballet éponyme de Prokofiev. Ne traînez pas pour prendre vos places, il n’y en aura pas pour tout le monde, surtout à ce prix- là ( moins de 75 € pour un des plus grands orchestres mondiaux au complet). Avec les incontournables Nuits d’été et La Damnation de Faust dirigé par le phénoménal Tugan Sokhiev et son orchestre de Toulouse, toutes les oeuvres majeures du grand Hector seront représentées, y compris l’opéra fleuve des Troyens dans sa version originale en deux parties.
Cheval de Troie géant.
C’est François Xavier- Roth et son orchestre Les Siècles, qui nous ont en revanche toujours laissés circonspects ( y compris dans des symphonies de Mozart la semaine dernière à l’Auditorium) qui viendront interpréter le premier volet
La Prise de Troie au mois d’août à la Côte Saint- André. Avec sur scène un véritable cheval de Troie de 6 mètres de haut construit par les aborigènes architectes. C’est l’autre spécificité de ce festival pas comme les autres : avoir su associer habitants et professions du cru local, y compris pour venir danser à la troisième mi- temps qui a lieu à la taverne après les concerts. Un véritable anniversaire.