Les chroniques de la rédaction
Lyon est la deuxième ville française cliente
de Stuart. Mais qui est Stuart ? La filiale de La Poste qui gère la livraison des commandes passées en ligne chez les commerçants locaux. Lesquels n’ont pas le temps de monter un service de ce genre et l’externalisent donc à un spécialiste. Avec 50 à 100 clients à Lyon, Stuart y constate une « bonne
dynamique » . Toutefois il reste un looooooong chemin pour que les commerces de proximité se saisissent du numérique et d’Internet, comme le leur conseille vivement le Conseil du commerce de France ( CdCF). Car le commerce en ligne, ce n’est pas Amazon vs Madame Michut, boulangère à Montchat. Être numérique, ce n’est même pas avoir un site web, c’est juste… exister. Un profil, une fiche d’horaires d’ouverture en ligne, présenter des produits… Bref, être trouvable, tout simplement. Sur 900 000 indépendants en France, 500 000 « n’ont aucune présence en ligne » , déplore William Koeberlé, président du CdCF. Celui- ci a
entamé à Lyon la semaine passée un tour de France pour convaincre les professionnels du caractère vital de s’y mettre. Les commerçants français ne font que 9 % de leur chiffre d’affaires en ligne. On est loin de la Grande- Bretagne ( 15 %) ou des États- Unis ( 20 %). D’où la demande au gouvernement, de la part du CdCF, d’octroyer des crédits d’impôt aux entreprises qui se numérisent. « Car aujourd’hui, 80 % du trafic est omnicanal. Donc il pourrait y avoir un réveil très douloureux pour certains. » Ceux qui se sont réveillés, ce sont les dix patrons des magasins U de Lyon. En investissant cinq millions dans un entrepôt à Saint- Priest, ils ont créé le Drive Truck : la capacité à livrer les clients où qu’ils soient : parkings, campus, travail… Avec la possibilité même d’acheter fruits et légumes à l’unité au lieu du kilo. Courses U Lyon prévoit même des « drives piétons » sur des sites stratégiques avant l’été, dont un à Confluence. Gare, Jeff Bezos, Madame Michut arrive !