Anne Brugnera se jette à l’eau
andis que le statu quo demeure entre Gérard Collomb et David Kimelfeld, un nouveau tourteau a rejoint le panier de crabes qu’est devenue La République en Marche à Lyon. Il n’est cette fois pas question de la Métropole mais de la Ville de Lyon. Élue député avec la vague macroniste de 2017, Anne Brugnera a en effet émergé de l’océan politique national – où elle s’est fait connaître en tant que rapporteur du projet de loi pour la restauration de Notre- Dame de Paris – pour revenir jouer des coudes dans le marécage lyonnais. L’annonce de sa candidature à l’investiture pour l’Hôtel de Ville en a surpris plus d’un en fin de semaine dernière et pour cause : réputée proche du président du Grand Lyon, elle ne l’a pas prévenu de sa
Tdémarche, pas plus qu’elle ne s’est rangée sous sa bannière.
Élue dans le 3e, ex- socialiste : son portrait- robot la rapproche d’une autre personnalité dont la candidature était pressentie aux côtés du patron de la Métropole : l’éphémère édile de Lyon Georges Képénékian. « Nous en avons parlé ensemble et nous avons des liens étroits. Je ne serai jamais candidate contre lui » , nous a- t- elle confiés. Contacté, l’intéressé n’a pour le moment pas réagi. Quant à Kimelfeld, mis devant le fait accompli, il a qualifié cette candidature de « bonne chose » auprès de Tribune de Lyon tout en restant prudent. On ne met pas la main dans le panier de crabes sans précautions. « Il est temps d’arrêter le bal des ego » , assure celle qui ne compte pas pour autant se ranger derrière Lyon en commun, mouvement co- créé par le Gram et LFI. Pour elle, la solution serait de « créer un nouveau collectif, plus large » .