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La nouvelle et très discrète exposition du musée des Beaux- Arts ( MBA) retourne aux sources de la peinture : les formes et les couleurs. Et qui mieux que les peintres modernes et contemporains se sont intéressés à l’essence de leur art, poussant toujours plus loin l’expérimentation et l’abstraction ? C’est ainsi que Sylvie Ramond, désormais à la tête du pôle regroupant le MBA et le Mac ( musée d’art contemporain) lance la première exposition faisant dialoguer les oeuvres des deux institutions. Et c’est bien d’un dialogue dont il s’agit ici, grâce à l’accrochage thématique. Il y a ainsi ceux qui font dans le monochrome comme l’étonnant Turning Blue de Steven Parrino, dont le bleu semble vouloir sortir de la toile, ceux qui marient les couleurs dans un subtil enchevêtrement de formes comme Serge Poliakoff et Alfred Reth, quand ils ne transforment pas la peinture en lumière, à l’image d’un Pierre Soulages qui creuse les couches de noir pour que la lumière vienne accrocher la matière. Car toutes les oeuvres présentées montrent aussi combien la matière est importante. Et on aurait presque envie de compléter la citation de Braque, dont le titre de l’expo s’inspire : « Le peintre pense en formes et en couleurs » , mais aussi en matière.

Penser en formes et en couleurs, jusqu’au 5 janvier au musée des Beaux- Arts, Lyon 1er. Tous les jours sauf mardi, de 10 h à 18 h ( à partir de 10 h 30 le vendredi). De 7 à 12 €. mba- lyon. fr