La Tribune de Lyon

La revanche d’une ronde

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Soyons clair, le titre du film ne fait pas référence à l’actrice Ann Hathaway,

pourtant sublime, mais à une grosse arnaque. La première scène situe immédiatem­ent le propos : les hommes sont des dindons stupides justes bons à plumer. Penny ( Rebel Wilson), une fille obèse et déchaînée, montre à des hommes, la langue pendante, des photos de sa soeur, une bombe qui, la pauvre, n’a pas assez d’argent pour se payer des implants mammaires de grande taille. Les abrutis, aveuglés par la conquête éventuelle d’une fille aux gros seins, se présentent comme les chevaliers blancs capables de financer l’opération à des fins humanitair­es. Évidemment, Penny encaisse l’argent liquide. Si les hommes en général ne s’intéressen­t pas à Penny, d’autres en revanche la poursuiven­t : les flics. Si bien qu’elle prend des vacances en France. Et voici notre pays vu par les Américains. Loin des moches supermarch­és en périphérie de plages remplies de familles agglutinée­s, la French Riviera est essentiell­ement composé de casinos de luxe et de bars élégants où des larbins au joli accent français servent des cocktails. Les trains sont des wagons de luxe, dont un évidemment « restaurant » avec nappes blanches, tout droit sortis d’un roman d’Agatha Christie. C’est dans ce cadre, que Penny, la grosse un peu vulgos, devra affronter la sophistiqu­ée et sublime ( on se répète) Joséphine Chesterfie­ld ( Ann Hathaway), arnaqueuse d’hommes de haut vol et pourtant… lesbienne. Ce manifeste féministe ( LGBT, antigrosso­phobe) visant sans prétention les traces de Billy Wilder, se voit comme du petit- lait.

Le Coup du siècle, de Chris Addison. Genre : les arnaqueuse­s sur la Côte. États- Unis. 1 h 34. Avec Rebel Wilson, Anne Hathaway, Alex Sharp…

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