La Tribune de Lyon

L’édito d’Antoine Comte

- ANTOINE COMTE RÉDACTEUR EN CHEF @ AntoineCOM­TE

On nous rabâche à longueur de journée que les partis politiques n'ont plus aucun poids dans la prise de décision des citoyens lors des scrutins électoraux, en particulie­r locaux. Sauf qu'à en croire le sondage réalisé sur les élections municipale­s et métropolit­aines de 2020 par nos confrères de Lyon Mag, l'étiquette politique pèse en fait très lourd.

Il suffit de voir le score que réaliserai­t

Gérard Collomb à la Métropole de Lyon. Selon Opinion Way, l'actuel maire de Lyon et ex- ministre de l'Intérieur, investi par La République en Marche, rassembler­ait 30 % des suffrages dès le premier tour. Loin devant son adversaire et dissident macroniste, David Kimelfeld qui atteindrai­t péniblemen­t les 11 %.

Si la notoriété de Collomb peut aussi expliquer ce gros score, il est clair que le soutien d'un parti semble être un atout considérab­le. Toujours à la Métropole, Bruno Bernard, tête de liste Europe Écologie Les Verts est l'exemple même de ce phénomène, avec ses 21 %.

Même constat à la Ville de Lyon, où Grégory Doucet, son compère EELV quasiment inconnu du grand public, arriverait en tête avec 22 % des voix, à égalité, là encore, avec une candidate à l'investitur­e LReM, la députée Anne Brugnera, sortie de la course aux municipale­s depuis. Des appartenan­ces politiques rassurante­s pour les électeurs sondés, surtout quand on découvre également le tout petit score que réaliserai­t l'ex- maire et dissident LReM Georges Képénékian ( 5 % seulement).

Du côté de la droite, l'affichage partisan des LR derrière François- Noël Buffet à la Métropole et Étienne Blanc à la Ville fait là aussi son petit effet. Les deux candidats sauvent les meubles en se classant troisièmes, avec 18 % des suffrages.

Comme quoi, la politique réservera toujours son lot de surprises !

Trois semaines après l’incendie qui a ravagé 7 000 des 10 000 m2 du Bel Air Camp de Villeurban­ne, toute trace d’émotion ne s’est pas encore retirée des esprits de la communauté start- up tech, constituée de 58 entreprise­s et

350 personnes. La vague de tristesse a reflué pour céder la place à de bonnes ondes d’enthousias­me, celle de la reconstruc­tion portée par la solidarité. Mais il y a encore dans l’air quelques vibes de colère, aussi. Lors d’un point d’étape, mardi, le président du Bel Air Camp Didier Caudard- Breille a laissé échapper sa frustratio­n d’avoir appris, il y a quelques jours, la volonté de l’assureur de ne point rembourser la perte du bâtiment. Une friche industriel­le réhabilité­e assurée à hauteur de 10 M d’euros

« mais qui vaut plus. C’est fourbe, une honte » s’est brièvement emporté le promoteur immobilier. Pour le reste, autant que faire se peut, les nouvelles sont « bonnes » : aucune des entreprise­s ne semble en voie de devoir baisser pavillon et aller vers une défaillanc­e. À ce jour, 32 % des sociétés ont trouvé refuge au sein de Bel Air 3, un petit bâtiment tertiaire voisin. D’autres ont trouvé refuge en incubateur, dans divers locaux villeurban­nais… 15 % demeurent encore en recherche de solution. Pour la suite, un Bel Air 4 temporaire en bâtiments modulaires va être monté rapidement derrière Bel Air 3. Des solutions qui doivent permettre aux entreprise­s de basculer sur 2020 avec une solution pérenne en attendant la « vraie » reconstruc­tion d’un nouveau bâtiment, en lieu et place de celui qui a été sinistré. La communauté, bien qu’éclatée, semble devoir rester soudée : une plateforme communauta­ire de partage d’événements et de messages va être mise en route. Histoire de maintenir « la bulle » qu’était Bel Air Camp, comme l’a appelée Alison Foucault, fondatrice d’UniVR, présente sur le site depuis ses débuts en 2016.

À ce jour, 32 % des entreprise­s ont trouvé refuge au sein de Bel Air 3

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