Urbanisme. Villeurbanne : îlots de chaleur, les enseignements d’un été sous capteurs
Trois écoles de Villeurbanne, Louis- Armand, Jules- Guesde et Édouard- Herriot ont été équipées de capteurs tout l’été, afin de valider les effets des changements mis en place par la Ville : béton clair à la place de béton sombre, mise en place de verdure pour ombrager les cours… Hervé Rivano, professeur des Universités Insa Lyon, chef de l’équipe Inria/ Insa Lyon/ Citi Lab Agora, a relevé les données à la rentrée et est encore en train de les analyser.
Plus « verte » .
Mais un certain nombre d’enseignements en ressortent déjà : quand une école est entourée d’entrepôts, de garages autos… « Ce sont des matériaux qui stockent la chaleur la journée et la restituent la nuit. Une école comme Herriot est moins impactée car elle est un peu plus “verte”. » Spectaculaire aussi, la différence entre les deux sortes de béton : “À cinq centimètres près en plein soleil, il y a dix degrés d’écart, la différence entre “c’est chaud ” et “c’est brûlant ”. » La présence de végétation joue évidemment un rôle. « Tout cela valide l’approche et les changements à l’essai : cela permet de mieux supporter les effets de la canicule car ces quelques degrés d’écart permettent de rester sous les limites de la canicule, ou non » . Cette opération menée avec la Ville et l’École urbaine de Lyon va donner lieu à des restitutions auprès des écoles et alimentera évidemment les réflexions des collectivités en termes d’aménagements.