« Le CMP : doit- il rester la “machine à tout faire” »
Pascal Mariotti est directeur du Centre hospitalier Le Vinatier.
En 2017, le CMP de Neuvillesur- Saône a fermé malgré la forte mobilisation des personnels et celui de Lyon
5e a été regroupé au sein du CMP du 2e… Ces fermetures ne sont- elles pas dommageables aux soins prodigués ?
« Lorsque ces décisions ont été prises, je n’étais pas à la tête du Centre hospitalier le Vinatier ( il a été nommé en juin 2017, NDLR). Ce que je constate, c’est que le soin des adultes perd deux CMP au profit d’opérations immobilières. Il s’agit d’une réorganisation qui n’est pas propre au Vinatier. Les nouveaux lieux sont de grands plateaux ambulatoires modernes profitables aux patients.
Aucun autre CMP ne doit fermer dans les prochaines années ?
Tel ou tel secteur peut parfois être en difficulté car certains CMP manquent d’attractivité. Cependant le projet médical approuvé à l’unanimité prévoit de développer l’ambulatoire. En proportion, nous affectons déjà plus d’effectifs en soin ambulatoire. La question est plutôt sur le rôle du CMP : doit- il rester la “machine à tout faire” ou faut- il filtrer la patientèle ? Son mode d’intervention peut aussi être repensé.
C’est donc la fin du CMP de quartier ?
À titre personnel, je pense que nous allons vers une mesure raisonnable en favorisant les grands plateaux de soin et en permettant plus de mobilité aux personnels. Les besoins psychosociaux ne sont pas les mêmes sur tout le territoire, il faut prêter attention à la démographie de chaque endroit. »