Tous contre Denis Broliquier
Bastion de centre- droit dirigé par Denis Broliquier ( UDI, puis les Centristes) depuis 2001, l’arrondissement qu’on imagine volontiers conservateur, révèle en fait une démographie en lente évolution. Le 2e, c’est quasiment trois « villages » : le nord de Bellecour, le quartier d’Ainay, et le Sud sous la gare de Perrache jusqu’à la Confluence. Un secteur qui tend à être plus jeune et plus populaire. L’évolution se ferat- elle sentir jusque dans les urnes ? La configuration qui se profile laisse en tout cas augurer d’un éclatement du paysage. La liste PS de 2014 menée par Roland Bernard devrait trouver son prolongement en 2020 pour porter, toujours, le flambeau de Gérard Collomb. Mais cette fois sous la bannière LReM. Encore ralliée derrière le panache blanc de l’infatigable proche du maire de Lyon ? Pas sûr. Gérard Collomb aimerait voir Roland Bernard repartir, mais lui se laisserait bien tenter par la Métropole et laisser « monter » du sang neuf. Bernard Paulin, membre de la liste de Roland Bernard et candidat malheureux à la fonction de référent départemental conquise par Morgan Griffond, s’est présenté à la candidature LReM « à titre individuel » . Sans oublier que face à l’estampille majorité présidentielle, il faudra très sûrement compter avec une équipe dissidente issue du camp Kimelfeld.
Blanc- Broliquier, les ponts ne sont pas coupés.
La droite traditionnelle se présentera- t- elle également divisée ? Étienne Blanc ( LR) envoie au feu comme tête de liste le jeune Pierre Oliver ( 27 ans), professionnel de l’immobilier habitant le côté sud de l’arrondissement. Selon le camp Blanc, un accord avait pourtant été trouvé avec les équipes Broliquier, qui s’en seraient rétractées au dernier moment. Faux, juret- on côté Broliquier, où l’on assure qu’il n’y avait « rien de décidé » . Denis Broliquier garde donc toutes ses options ouvertes sur une élection qu’il pense globalement, et pour laquelle il se voit en capacité de présenter des listes quasiment partout. Il devrait se présenter en tête de liste sur l’arrondissement et sur son secteur métropolitain. Repartira- t- il pour la mairie ou visera- t- il la Métropole, cela reste à déterminer. En tout cas, les deux camps se parlent toujours. Et Pierre Oliver garde « les portes grandes ouvertes » aux équipes de Broliquier. Une liste de droite élargie serait en bonne posture dans un arrondissement qui va devoir prendre garde à l’éparpillement. Il n’est en effet pas interdit d’imaginer qu’une profusion de listes puissent se trouver en posture de passer les 10 % nécessaires à se maintenir au second tour.