Éducation. Universités. Nathalie Dompnier n’en a pas fini avec Lyon 2
Élue en 2016 à la tête de l’université Lyon 2, l’enseignantechercheuse en sciences politiques affrontera son ex- allié, le doyen de la faculté de droit Guillaume Protière aux élections du conseil d’administration le 26 mars prochain. La présidente a dû gérer l’épineux dossier de l’Université- cible, nouvel établissement qui doit réunir plusieurs universités et écoles du site Lyon SaintÉtienne. Lyon 2, restée en marge du projet, pourrait souffrir de « marginalisation » selon les adversaires de la présidente. « Les inconnues concernent surtout nos masters qui sont en majorité co- accrédités avec Lyon 3 et l’ENS, détaille- t- elle. Dès lors que la co- accréditation permet de proposer une offre de formation plus riche à nos étudiants […] il faut continuer. »
Pour l’universitaire, toutefois, Lyon 2 n’a jamais cessé de s’adresser aux acteurs du territoire. « Nous n’allons pas sur la place publique pour raconter chaque réunion que nous avons. Avec les collectivités, nous avons fait un travail de fond sur le sujet de l’immobilier et de la transformation du campus Porte des Alpes. Je crois qu’aujourd’hui nous sommes identifiés comme interlocuteur pertinent. » En cas de réélection, la présidente veut « insérer » d’avantager Lyon 2 dans son environnement, en encourageant les thèses Cifre réalisées au sein des collectivités et des entreprises. « Nous avons des expertises à leur apporter. » Alors que les vacataires et non- titulaires employés dans les universités mènent des actions dans toute la France pour alerter sur les conditions de travail, la présidente Dompnier espère apporter des réponses à son échelle, comme un dispositif de formation dès le mois de juin pour mieux préparer les jeunes doctorants à gérer des classes.