La Tribune de Lyon

Transports.

- DAVID GOSSART

Pollution de l’air. Quelques leçons à tirer du confinemen­t

Pendant le confinemen­t, la pollution aux oxydes d’azote, à plus de 60% provoquée par le trafic routier, avait baissé de 61% dans la région lyonnaise. Evidemment, si ces chiffres remontent depuis, le principal enseigneme­nt à retenir pour Marie- Blanche Personnaz, directrice générale Atmo Auvergne- Rhône- Alpes, c’est que… c’est possible. « On n’a pas besoin de mesures aussi radicales que le confinemen­t pour atteindre les seuils réglementa­ires. Si l’on poursuit les actions engagées comme le plan de prévention de l’atmosphère, si la zone à faible émission est bien mise en place progressiv­ement, en quelques années on devrait y arriver » . Car pour l’instant sur ce polluant, la Métropole n’est pas la meilleure élève. Il y a encore près de 15 500 habitants situés près des grande voies de circulatio­n qui y sont exposés, un chiffre supérieur à la moyenne régionale. « Alors que la baisse est déjà significat­ive en région grenoblois­e où la ZFE est effective » , note Claire Labartette, référente territoria­le. Sur l’ensemble du panorama des polluants, les tendances régionales, en baisse, s’appliquent à Lyon. Sauf sur l’azote, où Lyon reste au- delà de la moyenne : densité de population et trafic routier n’y sont pas pour rien. Autre sujet d’inquiétude, l’augmentati­on de l’ozone, dont la recrudesce­nce n’est pas liée à l’activité humaine mais à la chaleur et au rayonnemen­t solaire. Au point que le préfet a lancé des études sur ce point qui accentue les effets des allergies.

Le confinemen­t lève des freins.

Mais oxydes d’azotes ou particules fines, la meilleure nouvelle reste peut- être que le confinemen­t aura permis de relâcher quelques freins. « Il n’y a pas si longtemps quand on parlait de quelques jours de télétravai­l par mois, ça ne passait pas. Aujourd’hui, c’est plus facile de l’imaginer » , reprend M.- B Personnaz. Certains comporteme­nt modifiés dans des mesures raisonnabl­es pourraient suffire à faire une différence notable. Encore faut- il tenir dans le temps : la baisse de vitesse sur le périph à 70 km/ h, qui peut engendrer sur le papier un gain de pollution de 7%, semble avoir pâti d’une « augmentati­on de l’irrespect au fil du temps, notamment la nuit » .

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« On n’a pas besoin de mesures aussi radicales que le confinemen­t pour atteindre les seuils réglementa­ires » .

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