La Tribune de Lyon

Quatre films devant lesquels coller vos enfants pendant le confinemen­t

- CAROLINE SICARD

Soul. Il n’y a rien qui ressemble tant à un Pixar qu’un autre Pixar. Avec son dernier né sorti seulement en V. O. D., le studio d’animation made in Disney surfe sur le succès de Vice- Versa avec l’histoire d’un musicien de jazz raté qui se retrouve dans l’au- delà à la suite d’un bête accident. Monde parallèle des âmes en miroir de celui de la Terre, mélange de styles de dessins avec de grands ordinateur­s de l’univers ressemblan­t étrangemen­t aux Shadoks, cet opus de Pixar essaie de copier ce qui a déjà été fait sans retrouver ce petit supplément d’âme qui faisait la saveur de Vice- Versa. Mais ne faisons pas la fine bouche, ce Soul reste un très bon cru doté d’une vraie maestria visuelle et de personnage­s qui font mouche.

De Pete Docter et Kemp Powers ( ÉtatsUnis, 1 h 40). Disponible sur Disney+ et en V. O. D.

Pompoko. Les Japonais font des films d’animation comme personne. Avec Pompoko par exemple, ils n’hésitent pas à mettre en scène des tanukis, sorte de ratons laveurs considérés comme des esprits bien pourvus par la nature en attributs masculins, se servant de leurs bijoux de famille comme parachutes ou armes de poing. Réalisé par Isao Takahata d’après une idée de Miyazaki, ce dessin animé, qui raconte le combat des

tanukis pour préserver leur habitat naturel face à l’Homme, se transforme même en cours sur l’urbanisati­on galopante de Tokyo. Enfin un film d’animation qui ne prend pas les enfants pour de fragiles petites choses en sucre. Ça tombe bien, on trouve plein d’autres production­s du studio Ghibli sur Netflix, comme Princesse Mononoké ou

Porco Rosso. Allez, un Miyazaki et au lit !

D’Isao Takahata ( Japon, 2 h). Disponible sur Netflix.

Sacrées Sorcières. Garçon joufflu trop gourmand, tablettes de chocolat ensorcelée­s, sorcières cruelles et mouflets courageux, tous les ingrédient­s de l’univers délicieuse­ment cruel de Roald Dahl, le maître incontesté des contes pour enfants, sont concentrés dans ces Sacrées Sorcières sorties en exclusivit­é sur le Web. Et même si certains thèmes semblent bien poussiéreu­x à l’heure des sorcières féministes

Your Name. Quand la théorie de la relativité croise la route de deux ados japonais, ça donne un joli dessin animé sentimenta­l. Mitsuha, jeune fille de la campagne nippone, se réveille régulièrem­ent dans le corps de Taki, lycéen tokyoïte branché, et vice versa. Si le thème de l’échange de corps est un classique de la filmograph­ie jeunesse, une fois dépassés les habituels quiproquos, Your Name gagne en profondeur grâce à une structure narrative plus complexe qu’il n’y paraît. Sans se départir d’une pointe d’humour, l’histoire se change en quête nostalgiqu­e à travers l’espace et le temps, entre téléphones portables et traditions séculaires. Un dessin animé sensible qui s’adresse d’abord aux ados.

De Makoto Shinkai ( Japon, 1 h 50). Disponible sur Netflix.

et des anti- grossophob­es, on s’amuse grâce au rythme trépidant de l’action, d’autant plus que le réalisateu­r a eu la bonne idée de transposer cette histoire de maléfices dans l’Alabama des années 1960, sur la bande- son des plus grands succès de la Motown. Anne Hathaway, en sorcière à l’accent slave et aux doigts de pieds crochus, est diabolique­ment irrésistib­le.

De Robert Zemeckis ( États- Unis, 1 h 45). Avec Anne Hathaway, Octavia Spencer, Stanley Tucci… Disponible en V. O. D.

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Sacrées Sorcières.
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