La Tribune de Lyon

Franck- Emmanuel Comte

- CAROLINE SICARD

Les coups de coeur de

Un roman.

de Yoko Ogawa.

« Avec son nom emprunté à une pièce pour clavecin de Rameau, ce roman japonais a immédiatem­ent retenu mon attention. Ce huis clos amoureux entre un facteur de clavecins, son assistante et une calligraph­e se déroule sur fond d’une bande- son baroque. Un livre dont le minimalism­e est des plus apaisants en cette période. »

Un disque.

avec les musiciens de Saint- Julien, dirigé par François Lazarevitc­h. « Ce disque de ballades anglaises et écossaises concentre tout ce que j’aime dans la musique baroque, à la fois savante et populaire, ne se prenant

Top 3 de la semaine jamais au sérieux. Je l’ai découvert en me demandant ce qu’était devenue une ancienne de mes élèves, Fiona McGown, la soliste de l’album. En retrouvant sa voix ronde et chaleureus­e, j’ai eu envie de monter un projet avec elle qui sera présenté lors de la prochaine saison à l’Auditorium. »

Un film. de Terrence Malick. « Terrence Malick est l’un de mes réalisateu­rs préférés. J’ai enfin pu voir récemment son dernier film, Une Vie cachée. J’ai adoré l’acteur, August Diehl, tout comme le film où l’on retrouve l’esthétisme et la musique minimalist­e de Malick. »

Le meilleur de la culture lyonnaise à l’heure du confinemen­t

Navegar. Il est tout beau, il est tout chaud, c’est le deuxième album de João Selva qui vient juste de sortir. Le Brésilien installé en terres lyonnaises retrouve son partner in crime musical, le producteur Patchworks, pour un nouveau voyage vers la douceur du tropicalis­me. Agrémenté d’influences disco, funk et caribéenne­s, ce Navegar a tout ce qu’il faut pour réchauffer nos petits coeurs, et même un duo avec Flavia Coelho.

Underdog Records. À partir de 8 €.

Le Roman de Jim.

Après L’Homme des bois et Les Enfants des autres, l’écrivain Pierric Bailly passe de nouveau le thème de la paternité au fil de son scalpel ultra- sensible avec Le Roman de Jim. Cette fois- ci, son narrateur se transforme en père de substituti­on pour l’enfant de sa compagne, jusqu’au moment où le vrai géniteur fait sa réappariti­on. Un roman plein de tendresse et de personnage­s losers chers à l’auteur, dont une partie de l’intrigue se déroule à Lyon. Éditions P. O. L, 19 €.

Une année sans lumière.

DJ résident au Sonic, quand celui- ci n’est pas fermé à cause des mesures sanitaires, Trevor Reveur a compilé une année de photos en noir et blanc, prises dans la moiteur des concerts qui se jouaient dans le ventre de la péniche. Il en a sorti un petit recueil d’images tiré à 60 exemplaire­s pour tous ceux à qui la musique live manque et qui voudraient soutenir un artiste. Chez Cheap Waffle, 10 €. À commander directemen­t auprès de l’auteur sur les réseaux sociaux.

prévus des enfants et stages à l’eau ? Les ateliers tombés s sont vous vacance pour les de Sel

: Grains panique

Pas de en dehors activités des occuper déniché pour a r de la maison l’intérieu et à confinée . le marmail la

La start- up lyonnaise En Cavale propose des boxes de jeux d’enquêtes par abonnement, aux enfants âgés de 7 à 12 ans. Il s’agit à chaque fois d’endosser le rôle d’un espion et de résoudre une série d’énigmes au sein d’un univers particulie­r : fonds marins, champs et forêts, espace… Ce printemps, En Cavale a créé une formule plus légère, immédiatem­ent télécharge­able sur son site sous la forme d’un PDF. Cette fois- ci, les enfants ( dès 8 ans) doivent enquêter sur le mystérieux mal dont souffre l’agent Astraux, héroïne récurrente des enquêtes En Cavale. Miniaturis­és, ils vont entrer dans son corps et tenter de comprendre, de l’intérieur, ce qui se passe, pour réussir à la guérir. L’enquête ne nécessite d’avoir à dispositio­n qu’une imprimante, une poignée de crayons de couleur, du ruban adhésif et un peu de matière grise. Elle se mène en toute autonomie de quatre à huit joueurs, déconnecté­s du moindre écran. Qui dit mieux pour leur faire réviser leurs cours de SVT ? Opération Intra Corporis, 15 €, à télécharge­r sur shop. en- cavale. fr

Si l’on finit toujours par trouver deux ou trois activités pour les enfants, ce n’est pas une mince affaire d’occuper les tout- petits. Pourtant, il existe à Lyon une personne capable de vous aider à réussir ce prodige. Anaïs Candel, psychologu­e clinicienn­e, propose à travers sa jeune structure Tataya, la location d’ateliers créatifs et de plateaux de jeux déclinés sur différents univers ( dinosaures, licornes, glaciers…) et adaptés dès le plus jeune âge. Les enfants sont invités à patouiller dans différente­s matières, à construire, à sentir et ressentir, à expériment­er, tout en développan­t leur imaginaire version XXL. Cerise sur le plateau de jeu : Anaïs vous accompagne tout au long de la location pour répondre à vos questions, suivre le cheminemen­t de vos enfants, suggérer de nouvelles activités en sus de celles déjà proposées. Une expérience à part entière, également adaptée aux enfants porteurs de handicap.

Catalogue de location en ligne sur linktr. ee/ Tataya. À partir de 12 € l’atelier créatif, 60 € le plateau ( tarifs variant selon la durée). Contact : jeveuxjoue­r@ tataya. fr

Pourvoyeus­e de cookies, sablés et autres délices gourmands, livrés en vélo dans quelques adresses de choix lyonnaises, la cheffe et auteure Guillemett­e Auboyer nous ouvre son cahier de recettes perso, avec celle des muffins au chocolat réalisable de A à Z par les enfants… À part peut- être pour la mise au four. Préchauffe­z- le à 170 ° C. Tamisez ensemble 250 g de farine, 100 g de sucre blond et 50 g de sucre complet, un demi- sachet de levure et une bonne pincée de sel. Dans un autre récipient, battez deux oeufs avec 80 g d’huile d’arachide et 150 g de lait entier. Mélangez rapidement les deux préparatio­ns. Bonne nouvelle : ce n’est pas grave s’il reste des grumeaux ! Ajoutez 100 g de pépites de chocolat ou, mieux encore, les restes des chocolats de Pâques, pour l’anti- gaspi. Répartisse­z la préparatio­n dans des moules à muffins, enfournez 15 à 20 minutes, dégustez. Pour commander les gâteaux et les e- books de Guillemett­e : chezguille­mette. fr

Spécialist­e lyonnaise de la visite ludique urbaine pour enfants de 4 à 12 ans, l’associatio­n LudiLyon a mis en place des visites semi- guidées les mardis et jeudis des vacances, sur les thèmes de Guignol et de la Renaissanc­e dans le Vieux- Lyon, et de la Résistance dans le 2e arrondisse­ment. L’occasion d’en apprendre davantage sur un quartier et une époque, à travers les infos historique­s délivrées au début par la guide, mais aussi le jeu de piste qu’elle vous invite à parcourir, à la recherche de messages codés et d’énigmes à résoudre en autonomie. Les groupes étant limités à cinq personnes, il est aussi possible de télécharge­r des livrets- jeux sur le site de LudiLyon, et de sortir enquêter en famille sur la constructi­on de Lugdunum, la vie au temps des canuts ou l’aménagemen­t du quartier Confluence. En plus d’être passionnan­te, enrichissa­nte et divertissa­nte, cette autre façon de ( re) découvrir la ville permet de se dégourdir les jambes pendant une heure et demie.

Visites semi- guidées jeudi 15, mardi 20 et jeudi 22 avril à 14 h 30 ( plusieurs thèmes). Tarifs : 8 €/ enfant, 6 €/ adulte.

Livrets- jeux, « En- quête de Lyon » à télécharge­r. Tarif : 2 €. Visites à réserver et livrets- jeux à télécharge­r sur ludilyon. com/ agenda- famille

ullins, son métro, sa gare TER et son Théâtre de la Renaissanc­e… Si — comme nous il y a quelques semaines — c’est tout ce que vous connaissez de cette ancienne cité ouvrière, mettez à profit la limitation de déplacemen­t de 10 kilomètres pour découvrir le charme tout bucolique de cette proche voisine lyonnaise accessible en transports en commun. Oui, oui, bucolique. Car il existe un circuit de 9 kilomètres, traversant les quatre parcs de la ville, au nom prometteur de « Jardin sans fin » . Certes, l’intitulé est un peu trompeur puisque près de la moitié du parcours se déroule dans les rues oullinoise­s, mais les parcs sont de vrais écrins de verdure, comme le parc naturel de l’Yzeron avec ses six hectares divisés en bois et prairies bordés par l’Yzeron. On trouve même un autre parc naturel, celui de Sanzy, où, si vous êtes chanceux, vous pourrez croiser la route d’un cousin de la salamandre, le triton alpestre.

OCité cheminote et château miniature. Plus urbain, le reste du parcours vaut tout autant le coup d’oeil pour découvrir le patrimoine oullinois, la ville ayant servi de lieu de villégiatu­re aux riches familles lyonnaises avant d’attirer bon nombre d’ouvriers, en particulie­r grâce aux ateliers de la SNCF. En plus de profiter de beaux points de vue sur Lyon et les Alpes au sommet de certaines rues, vous croiserez ainsi de vieilles demeures cossues comme la maison du parc Chabrières, une cité de cheminots et même une maison Renaissanc­e aux allures de château miniature : le castel La Frérie, équipé d’un système de surveillan­ce. Pour ne manquer aucun des points d’intérêt du circuit, il existe une applicatio­n mobile dédiée au Jardin sans fin à télécharge­r depuis le site de la Mairie d’Oullins. La banlieue lyonnaise n’aura jamais été aussi désirable.

Construite en 1920, la cité Yzeronne est la première cité cheminote d’Oullins. À l’époque, la ville attire de nombreux ouvriers avec ses ateliers SNCF d’où sortent les locomotive­s. Aujourd’hui détruits, ils étaient situés à côté de l’actuel pôle multimodal.

point de départ : parc Chabrières, Grande rue d’Oullins. Plus d’info au 04 72 39 73 13 ou sur oullins. fr

Frazarin

23 rue de Condé, Lyon 2e.

09 82 39 92 73. Du mercredi au samedi, midi et soir. Livraison jusqu’à 21 h par Just Eat et Deliveroo.

Notre avis

Formules

Midi: de 19 à 25 €. Soir: 35 €. Sandwich: de 12 à 14€. oici l’une des tables sur laquelle on jet tera notre dévolu dès que l’on aura le feu vert pour retourner s’attabler dans un restaurant. Face à la valse des sandwichs gourmands qui envahissen­t les cartes des restaurant­s lyonnais, chez Frazarin, ce sont des plats qui empruntent le meilleur des cuisines française et italienne. Une union de saveurs que l’on retrouve dans le parcours du jeune chef français, Harold Imbault, né à Milan, qui a grandi dans la capitale lombarde avant de rejoindre Lyon et de rencontrer à l’Institut Paul- Bocuse, il y a une quinzaine d’années, ses deux amis et associés : Quentin Paley ( passé chez Veronatut i, dans le 7e) et Maxence Musy ( ancien directeur de la restaurati­on du Sofitel). C’est pourquoi on trouve à la carte un paleron de boeuf qu’il a marié

Và de la polenta frite et des copeaux de parmesan, des dés de focaccia dans la salade César à la place des croûtons… Des alliances franco- italiennes qui tombent toujours justes.

Semi- gastronomi­que. Dans le menu de cette semaine, le chef, passé par les cuisines du Clover Grill, restaurant de Jean- François Piège à Paris, a sublimé les premières asperges vertes de la saison. Les pointes étaient accompagné­es d’une brunoise des queues d’asperges citronnées, d’un suprême de citron, d’une sauce au siphon avec des zestes de citron, du parmesan râpé et des noisettes pour balancer l’acidité du plat, le tout agrémenté d’herbes aromatique­s ( cerfeuil, estragon et coriandre). Un résultat d’une légèreté et d’une finesse rares, et une mise en bouche prometteus­e. En plat, on a planté notre fourchette dans une selle d’agneau tendre, farcie de tomates séchées et câpres, recouverte d’un jus d’agneau, parfaite. Elle était délicateme­nt posée sur un lit de semoule fine, aérienne, à laquelle le chef avait mêlé du chou- fleur et du brocoli râpés crus, des raisins de Corinthe, févettes, tomates séchées et pois chiches frits, bien croquants. Un délice.

Après tout cela, trouver de la place pour le dessert semblait impossible, mais la première bouchée de cette crème prise façon yaourt, avec ses fraises de Provence ( les premières), sa rhubarbe pochée et sa sbrisolona ( sablé italien à base de farine de maïs et d’amande), a eu raison de notre volonté d’y résister.

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??
 ??  ?? On peut retrouver Quentin Paley, Harold Imbault et Maxence Musy les mercredis sur le marché de la place Carnot avec une offre de tourtes, pâtes fraîches, focaccias et desserts.
On peut retrouver Quentin Paley, Harold Imbault et Maxence Musy les mercredis sur le marché de la place Carnot avec une offre de tourtes, pâtes fraîches, focaccias et desserts.

Newspapers in French

Newspapers from France