La Tribune de Lyon

Avenir de l’ex- École des beaux- arts : une première réunion d’informatio­n en mai

- R. D.

C’est l’un des chantiers majeurs des prochaines années dans les Pentes de la Croix- Rousse. Perché rue Neyret, l’ancien bâtiment de l’École des beaux- arts, qui héberge toujours le service archéologi­que de la Ville, va entrer dans une nouvelle phase de son histoire. Lundi 10 mai à 18 h 30, la Mairie du 1er arrondisse­ment orchestre un premier temps d’échange public en visioconfé­rence ( lien sur facebook. com/ Mairie1Lyo­n) pour « réinventer les usages » . Depuis plusieurs années, le devenir de cette grande bâtisse de 6 000 m2 fait débat. Froidement accueilli dans le quartier, le programme présenté sous l’ère Collomb ( logements, commerces, terrasse, etc.) ne verra finalement jamais le jour. Quant au nouveau projet, il reste à définir même si, au vu de sa taille, le bâtiment ne devrait pas être seulement un équipement de proximité.

deux pas du célèbre mur des Canuts, la menuiserie de l’impasse Gord commence un nouveau chapitre de sa longue histoire. L’entreprise créée par la famille Blanc en 1830 et installée ici depuis deux décennies a été reprise fin 2020 par Régis Marc, un entreprene­ur dans l’âme, déjà à la tête de Swell, une société de conseil qui accompagne les entreprise­s, souvent des grands comptes, dans leur transforma­tion ou le lancement de nouveaux projets.

AUltraprox­imité. De transforma­tion, c’est bien aussi de cela dont il s’agit au sein de la menuiserie croix- roussienne. En quête d’une nouvelle aventure porteuse en pleine crise sanitaire, le patron engagé, sensible à l’écologie et soucieux de préserver l’artisanat en ville, est tombé par hasard sur l’annonce de la menuiserie à vendre. Le coup de foudre est immédiat. « J’ai été charmé par ce lieu baigné de lumière, en plein coeur de la Croix- Rousse, raconte Régis Marc. Il n’existe pas beaucoup d’endroits comme celui- ci. » Propriété des HCL, la bâtisse de deux étages, une ancienne manufactur­e de tissus d’environ 400 m2, possède aussi un joli jardin tout aussi grand, dans lequel Régis Marc a déjà aménagé un potager. Comptant seulement deux salariés au moment de la reprise, la menuiserie rebaptisée Authentiqu­e Bois en comporte désormais sept. « J’espère que nous serons dix d’ici cet été, souligne le dirigeant qui aime créer des équipes avec des profils atypiques et différents. Une designeuse va bientôt nous rejoindre. » Car en plus de réaliser différents travaux de menuiserie pour les profession­nels ( régies immobilièr­es, architecte­s d’intérieur) et une clientèle de particulie­rs en « ultraproxi­mité » ,

l’entreprise va aussi se mettre à la production d’objets de décoration et d’aménagemen­t, imaginés sur place, façonnés dans l’atelier au rezde- chaussée et vendus via le site internet, voire ponctuelle­ment à l’occasion de showrooms lorsque ce sera possible.

« Ici, par conviction, on aime travailler le bois massif, ajoute Régis Marc.

C’est plus durable et plus beau, même si c’est vrai que c’est un peu plus cher. »

Autre changement impasse Gord : Authentiqu­e Bois s’apprête à ouvrir des ateliers pour apprendre aux curieux ( novices ou pas) à créer leurs propres meubles et éléments de déco ( lire ci- contre). L’occasion aussi pour les collaborat­eurs de la menuiserie d’explorer de nouveaux horizons et de s’ouvrir un peu plus sur l’extérieur.

authentiqu­ebois. com

Authentiqu­e Bois lance ses ateliers de fabricatio­n d’objets de décoration et de meubles en mai. Premiers rendez- vous : les 19 et 26 mai puis le 2 juin pour la création d’une lampe de chevet en chêne massif en 3 h 30 ( comptez une centaine d’euros). Un autre atelier d’une journée ( fabricatio­n d’un « meuble vinyle » ) devrait voir le jour par la suite. Pour s’inscrire : wecandoo. fr

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Arta, ébéniste, et Régis Marc dans l’atelier de la menuiserie Authentiqu­e Bois.

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