La Tribune de Lyon

RN Beer. Ah ! ben quand même !

- Par François Mailhes RN Beer 100 route de Paris, Charbonniè­resles- Bains. 04 88 91 94 72. Ouvert tous les jours.

Cela faisait un moment qu’on l’attendait. Le retour des restos ! Grand coup de trompette façon attaque de château fort, même si pour l’instant on n’a droit qu’aux terrasses. Mais voilà, mercredi 19 mai, midi : il tombe des gouttes longues comme des spaghettis. Selon certains, la nature se vengerait des hommes en leur infligeant des virus mortels. Certes, c’est de bonne guerre. Mais faire pleuvoir pile le jour de la réouvertur­e des terrasses, cela ne s’appelle plus de la vengeance, mais simplement de la mesquineri­e. Heureuseme­nt, grâce à l’influence des humains sur le réchauffem­ent climatique, à 12 h 30, le soleil retrouvait son expressivi­té au- dessus de la terrasse du RN Beer, récente brasserie à rooftop créée par Philippe Gauvreau ( ex- étoilé). Le jeu de mots ( dans l’esprit Croq & Roll) rappelle que nous sommes sur la nationale 7 ( à Charbonniè­res), et qu’il y a une belle carte à base de houblon. Toutefois, rien à voir avec un bar à bières. Le RN Beer se pose, en nid d’aigle, comme une brasserie contempora­ine, aux antipodes de la brasserie traditionn­elle alsacienne. Donc pas de choucroute ni de foie gras. La carte, qui sert aussi de set de table, se divise en rubriques à choix multiples. Les planches apéritives à partager, à ne pas confondre avec la plancha ( pluma

Bellota, tournedos de thon, bavette d’aloyau Angus, saisis minute), jouent des coudes avec les rayons pizzas, burgers, tartares, tajines… Les pizzas sont au point, bien craquantes comme lorsqu’on marche sur un paquet de chips, notamment grâce à l’ajout de grains de semoule donnant une peau granuleuse.

Oasis. Les burgers — et frites maison bien colorées —, très bons, ne sont pas présentés à plat en version pouf, mais en structures verticales de style Part- Dieu towers qui ne doivent pas être simples à servir si on a le vertige. Copieux, comme l’averse qui les précédait, ils constituen­t un repas à eux

seuls. Dans le menu du jour, on a aussi aimé le taboulé de boulgour ( tomates confites et fruits secs) et les « côtelettes » de saumon résistant aux multiples crochets du droit de la coriandre et de la sauce yuzu. Bien aussi, la dorade sébaste sur une sorte de bouillabai­sse en réduction. En revanche, la tarte caramel et chocolat au lait ressemblai­t plus à une confiserie industriel­le qu’au mix d’un pâtissier en résidence. Les choix sont larges, les vins au verre accessible­s ( rosé IGP Méditerran­ée : 3,70 euros), et qui plus est, on peut faire son marché au rez- de- chaussée, peuplé de bons artisans de bouche. Une bonne nouvelle pour un quartier très désert des Tartares en matière de restaurati­on. Et là, du tartare, il y en a, justement.

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