Covid- 19. Une affection des enfants mieux comprise
En avril 2020 était repérée une affection étrange chez les enfants, trois à quatre semaines après leur infection par le virus SARS- CoV- 2. Elle se manifestait par une inflammation ressemblant à la maladie de Kawasaki ( inflammation aiguë des vaisseaux sanguins) et au syndrome du choc toxique qui survient chez la jeune femme, associé au tampon périodique. Une étude sur 152 patients, dont 36 enfants, a été pilotée par le Pr Alexandre Belot ( Lyon 1), avec des équipes du Centre international de recherche en infectiologie, des HCL et de Sorbonne Université notamment.
Les résultats de ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Science Immunology.
Ils pointent une signature immunologique présente dans 75 % des cas, à savoir un état d’activation majeur d’un sous- groupe de lymphocytes T ( responsables de l’immunité cellulaire), activation très proche de celle retrouvée dans les chocs toxiques. Une activation qui peut désormais être mesurée en moins de 24 heures et peut conduire à un diagnostic plus rapide. De quoi envisager un traitement spécifique précoce chez les enfants atteints de formes sévères postinfectieuses. Les chercheurs ayant participé à cette étude vont désormais travailler à déterminer l’origine de cette activation spécifique.