Nouveau départ au local de La P’tite Boîte à Musique
Ils avaient pu laisser entrer la lumière le temps d’une vingtaine de jours d’automne avant d’être stoppés net par le deuxième confinement. Henri Pinet et Betty Aurange, de l’école La P’tite Boîte à Musique située rue de Vauzelles ( Lyon 1er), ont finalement pu remonter le rideau de leur nouveau local inauguré en septembre dernier en face du Monoprix de la rue de Cuire ( Lyon 4e). Depuis la réouverture, celui- ci a déjà attiré une centaine de nouveaux membres — une adhésion à prix libre étant nécessaire pour consommer. « On a hâte de pouvoir réinvestir les lieux, de refaire des événements, s’impatiente Betty Aurange, codirectrice. Des expositions sont en attente depuis six mois, on a des toiles en réserve. » Des blind tests mensuels débuteront dès ce jeudi 10 juin. En septembre, un studio d’enregistrement viendra compléter l’attirail de l’école de musique, tandis qu’au fond du local, une petite scène trépigne depuis des mois à l’idée d’accueillir ses premiers artistes.
Local. Dès le 9 juin, les CroixRoussiens pourront redécouvrir la pinte à quatre euros du lundi.
Le Local s’est d’ailleurs étoffé pendant la pause, offrant une plus grande variété de produits et un accent toujours plus prononcé sur l’artisanat local et le circuit court. On trouvera ainsi dans notre hot dog une saucisse de Sibilia et du pain sorti des fourneaux du Boulanger de la Croix- Rousse ; du fromage de Chez Jérôme, et de la charcuterie des Monts du Lyonnais dans les box apéro disponibles à emporter, ou encore des pâtisseries sans gluten de Chez Grégoire et des glaces artisanales venues de Drôme provençale pour le côté sucré.
ci, on est avec des amis, mais on n’est pas très joyeux parce qu’on veut partir à l’école et on ne veut pas rester dans la rue comme ça. » Sur le grillage du square Gustave- Auguste, du côté de la rue Hénon, des inscriptions enfantines aux allures d’appel à l’aide retiennent l’attention des passants. Le 28 mai dernier, plus d’une vingtaine de mineurs isolés étrangers ont posé leurs tentes dans le parc dans l’attente d’un hébergement. Leur minorité n’ayant pas été reconnue par le service métropolitain Méomie ( Mission d’évaluation et d’orientation des mineurs isolés étrangers), les jeunes ont déposé un recours devant le juge des enfants, d’une durée moyenne de trois mois. Problème : le 3 mai dernier, la Métropole a mis fin à la politique d’urgence sanitaire qu’elle avait entamée en octobre, consistant en la mise à l’abri à l’hôtel des jeunes entrants en procédure de recours pour la reconnaissance de leur minorité.
ISolidarités. Des places en hébergement chez des riverains permettent d’instaurer une rotation sur le campement. Croix- Roussiens, commerçants et militants associatifs multiplient les dons de tentes, matelas, duvets, boissons fraîches ou tickets de métro, ou mettent à disposition leur douche pour les jeunes du square. Plantées dans l’espace public, exposées à la pluie, les tentes « ne sont pas une solution » , martèlent les associations présentes sur place qui proposent d’abriter les mineurs dans des appartements vacants appartenant aux collectivités. Contactée, la Métropole souligne « la complexité » de la situation des jeunes en recours, présumés mineurs mais pas encore reconnus comme majeurs. « Reprendre tout le monde à l’hôtel serait une solution coûteuse mais surtout inefficace. Ce ne sont pas des lieux d’accompagnement » , a indiqué Antoine Dulin, conseiller de Bruno Bernard, soulignant notamment l’ouverture de La Station, rue Rockefeller ( Lyon 8e). Pour rappel, à l’été 2018, un campement similaire installé en haut de la montée de la Grande- Côte avait été à l’origine de la naissance du squat de l’ancien collège Maurice- Scève.