Des expérimentations pour imaginer le futur de la place Chardonnet
Que va devenir la place Chardonnet ? Central dans les Pentes ( Lyon 1er), cet espace qui va être rénové est dans l’attente de la reprise des travaux. Le chantier a, en effet, été bloqué par des problèmes de dalle, obligeant à repenser le projet. En attendant la reprise, la Mairie du 1er et la Métropole de Lyon ont lancé
« des expérimentations d’usages » à l’occasion du week- end de piétonnisation, la semaine dernière. « L’idée est que les habitants imaginent des activités, de la “microarchitecture” comme une boîte à dons, une jardinière, etc. Mais pas de gros aménagements. Il ne s’agit pas de relancer un processus de concertation » , précise Laurence Hugues, adjointe à la Mairie du 1er. Plusieurs rendez- vous devraient avoir lieu au cours de l’été. La piétonnisation de la place est également testée jusqu’en novembre.
n en sait plus sur l’avenir du Lavoir Public. Comme nous vous le révélions la semaine dernière sur notre site internet, cet espace emblématique des Pentes de la Croix- Rousse va bientôt être repris par un nouveau collectif suite au départ d’Olivier Rey, cofondateur et ancien président du lieu qui avait en huit années transformé cet ancien lavoir en laboratoire dédié à la culture alternative. En mettant les voiles vers d’autres projets culturels en Ardèche, le metteur en scène a laissé le champ libre pour cet espace à la configuration atypique. Il revenait à la nouvelle Mairie d’arrondissement de sélectionner un repreneur.
C’est chose faite : suite à l’appel à projets lancé en février dernier, et après l’audition de huit candidats, un lauréat vient d’être désigné. Selon nos informations, le nouveau collectif sera composé d’Olivier Vanhée, régisseur général ( compagnie Ostinato), spécialiste de l’ingénierie du spectacle vivant ; de Zoé Escudé, diplômée des Beaux- Arts de Lyon et étudiante en arts du spectacle ( Université Lyon 2) ; et d’Antonin Burg qui évolue dans le monde des arts vivants avec une sensibilité prononcée dans la lutte contre les discriminations.
OOuverture d’ici quelques mois. Baptisé Le La( voir au public), leur projet ambitionne de mixer création artistique et inclusion sociale en ciblant particulièrement les personnes éloignées de la culture. Ainsi, le site va devenir, entre autres, un espace de résidence où les artistes imagineront, en plus de leurs propres projets, des créations en collaboration avec des publics ciblés, en lien avec divers partenaires ( associations, MJC, écoles, Ehpad…). Des partenariats avec divers festivals locaux sont également envisagés.
Que les spectateurs se rassurent : la scène restera bien en place et plusieurs événements seront au programme ( spectacles, expositions, soirées à thème…). Mais il faudra a priori oublier les soirées Arm Aber Sexy ( pauvres mais sexy, NDLR) qui ont contribué à forger l’identité alternative du Lavoir ces dernières années. Des membres de l’ancienne équipe ont bien essayé de proposer un nouveau projet pour reprendre le lieu, sans succès. L’ouverture au public de la toute nouvelle version du Lavoir est prévue d’ici quelques mois.
Niché au 4 impasse de Flesselles, l’ancien lavoir fait partie d’un bâtiment qui fut créé grâce à la mobilisation sociale des habitants qui demandaient l’accès à l’hygiène dans les années 1930. L’ensemble immobilier comprend également les bains- douches, aujourd’hui fermés. On trouve toujours dans le lavoir une partie « dégraissoir » , un bassin d’environ 9 mètres de long et ses 20 planches à laver en pierre ; et une partie « rinçoir » , un petit bassin d’environ 3,50 mètres de long.