La Tribune de Lyon

Université­s : la fusion est morte… vive l’union !

- LILIAN RENARD

En octobre 2020, l’État sifflait la fin de la partie et sonnait la mort du projet de fusion des université­s. Trop de retards, trop de concurrenc­e, trop de problèmes d’ego et de gouvernanc­e. Huit mois plus tard, voilà l’idée relancée, cette fois sous la forme d’une union plus souple et, surtout, qui n’impose plus de dissoudre les identités mais permet de les additionne­r. En quelques mois, les trois université­s lyonnaises, les grandes écoles d’ingénieurs et les structures de recherche ont en effet su dépasser l’échec du projet Idex et rebondir sous la forme d’un consortium, et candidater ensemble au programme d’investisse­ments d’avenir financé par l’État, dont elles espèrent retirer 140 millions d’euros pour des programmes innovants. et acteurs de la recherche pour répondre à l’appel à projets de l’État. En deux mois, il a donc fallu mettre la poussière sous le tapis, reprendre attache, penser une stratégie. « Désormais libérés du carcan de l’Idex, on a su se projeter dans une nouvelle phase de travail en commun » , apprécie Frédéric Fleury, président de l’université Claude- Bernard Lyon 1. « Nous avons appris d’un certain nombre de nos erreurs » , abonde Nathalie Dompnier, présidente de l’université Lumière Lyon 2, pour « penser beaucoup plus simplement la gouvernanc­e » . L’Idex souhaitait en effet imposer un pilotage unique et centralisé, cause de tous les tourments passés.

« S’auto- organiser plutôt que vouloir structurer le chaos » . En scientifiq­ue et en opposant historique au projet de fusion, Frédéric Fotiadu, directeur de l’Insa Lyon, résume encore : « C’est plus efficace de laisser le système s’auto- organiser plutôt que de vouloir structurer le chaos. » Oubliée donc la gouvernanc­e unique, oubliée l’université Jean- Monnet de Saint- Étienne ; on s’en tiendra ici à une associatio­n libre, pilotée par un conseil des membres et fondée autour de l’émergence de programmes interdisci­plinaires. Les projets devront répondre à de « profonds enjeux de société » dans les domaines de « la santé globale, les changement­s environnem­entaux, les matériaux durables et la mutation des sociétés » . En tout donc, 17 structures sont associées avec Lynx. L’écosystème universita­ire lyonnais a enfin trouvé son mode de fonctionne­ment…

Agacée que la sécurité revienne sans cesse dans le débat alors qu’elle présentait lundi un revenu d’autonomie de 400 euros pour les jeunes de 18 à 25 ans vivant sous le seuil de pauvreté, la candidate EÉLV aux élections régionales Fabienne Grebert s’en est prise au président LR sortant.

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du carcan de l’Idex » , les trois université­s lyonnaises, les grandes écoles d’ingénieurs et d’importants organismes de recherche ont pu se retrouver et inventer, enfin, une façon de fonctionne­r concertée.
« Désormais libérés du carcan de l’Idex » , les trois université­s lyonnaises, les grandes écoles d’ingénieurs et d’importants organismes de recherche ont pu se retrouver et inventer, enfin, une façon de fonctionne­r concertée.

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