La Tribune de Lyon

Pont de Vernaison : un sens unique seulement jusqu’à l’automne ?

- D. G.

Une certitude : les habitants de part et d’autre du Rhône, côté Solaize et Vernaison, n’ont pas fini d’en baver. Le fameux sens unique sur le pont prendra bien effet au 23 juin : à partir de cette date, seule la circulatio­n dans le sens ouest- est sera autorisée. Mais la grande nouveauté annoncée en réunion publique jeudi dernier, pose la perspectiv­e d’une réouvertur­e à double sens à l’automne, au moment où la SNCF aura ( peutêtre) pu mettre en place un feu tricolore synchronis­é avec le signal du passage à niveau.

C’est justement lui qui, en s’activant, provoque la surcharge de voitures qui stagnent sur le pont, et qui a engendré ( comme les chocs de températur­e) son effilochem­ent. Le feu provisoire serait alors placé en amont du pont, côté Solaize, à hauteur de l’île de la Table- Ronde.

Tout cela reste conditionn­é à l’impératif que l’état du pont ne s’aggrave pas durant l’été, provoquant alors son blocage ferme et définitif… D’où l’intérêt de lancer au plus vite le projet de pont provisoire de secours ( 10 à 11 millions d’euros, ouverture possible en 2023) « qui servira dans tous les cas » , argue le vice- président de la Métropole Jean- Charles Kohlhaas : soit si le pont actuel se dégrade encore, soit en attendant qu’un nouvel ouvrage, définitif celui- là, soit construit dans un délai de six à huit ans ( 35 à 65 millions d’euros). Avec, pour l’élu écologiste, une réserve tout de même : d’abord savoir où l’État envisage de construire « son » pont, prévu entre Givors et Grigny.

Une erreur pour l’ancien maire d’Irigny Jean- Luc Da Passano. « Je vous le dis solennelle­ment, c’est une absurdité. Il faut un pont à Vernaison, ce n’est pas la même desserte ! » , scandait- il, reprochant à l’exécutif actuel d’avoir perdu un an. J.- C. Kohlhaas, pour la Métropole, promet qu’en fin d’année, une fois toutes les études rendues, les décisions seront prises « tous ensemble » . Entre reconstruc­tion, pont provisoire et tracé du futur « vrai » pont, l’ouvrage suspendu de Vernaison devrait rester aussi suspendu aux humeurs des élus encore un moment.

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Plusieurs études sont encore en cours, y compris une qui réexamine le travail effectué sous le dernier mandat, et qui avait déjà permis de conclure que la réparation du pont actuel serait trop chère et trop longue.

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