Du Louvre à Lugdunum
Ce n’est pas tous les jours qu’on voit débarquer un grand monsieur du monde de l’art comme Jean- Luc Martinez. Archéologue de formation, il est devenu en 2013 président- directeur du Louvre — le plus grand musée du monde — l’année où Sylvie Ramond, directrice du musée des Beaux- Arts de Lyon, briguait elle aussi le poste. Aujourd’hui, il s’apprête à le quitter, mais a eu le temps de mettre en place une convention avec Lugdunum, le musée romain de la métropole, pour favoriser le prêt d’antiquités pour lesquelles Le Louvre reste mondialement célèbre. Les collaborations entre les deux musées existent déjà depuis longtemps : la statue de Diane qui figure dans l’expo permanente est un dépôt du Louvre qui date déjà… des années 1960. La convention qu’est venu signer Jean- Luc Martinez vendredi dernier est un échange de bons et loyaux services. Pour Le Louvre, selon son directeur, elle permet de « rester au contact de l’actualité archéologique » en termes de recherche scientifique, mais aussi de « s’inspirer des scénographies inventives du musée des Confluences ou de Lugdunum là où Le Louvre reste encore trop souvent dans une représentation traditionnelle des oeuvres » .
Pouvoir et spectacle. Pour Lyon, l’apport est tout aussi important et favorise essentiellement le prêt et le dépôt d’antiquités, notamment pour les événements temporaires : l’actuelle exposition sur la cuisine romaine ; mais aussi deux statues monumentales d’Auguste et Livie pour celle prévue cet automne autour de la conquête du pouvoir. Ce sera aussi le cas pour l’expo prévue en octobre 2022 et consacrée au monde du spectacle. De quoi faire se rejoindre l’art de la scénographie lyonnais avec les joyaux venus du musée parisien.