La Tribune de Lyon

L’entreprene­ur locavore

Le fondateur de Ma Ferme en Ville, Olivier Huline, raconte son parcours et dévoile ses ambitions futures.

- ROMANE VILAIN

C’ est au- dessus de son épicerie située au 112 rue de Sèze qu’Olivier Huline gère ses petites affaires, à l’ombre des regards. Parisien d’origine, il est arrivé à Lyon il y a une vingtaine d’années. Après une formation d’ingénieur puis plusieurs années de travail dans le commerce, Olivier a voulu créer sa propre entreprise. « J’ai découvert les magasins de producteur­s locaux, c’est un secteur qui m’a tout de suite séduit » , témoigne- t- il. Dans le contexte général de l’émergence des consommati­ons locales, l’entreprene­ur décide alors d’ouvrir une épicerie « locavore » . Ma Ferme en Ville ouvre ses portes en 2014, rue de Sèze. « Le principe de la boutique, c’est de proposer des produits en circuit court, sans intermédia­ires » , précise le gérant. 90 % des fournisseu­rs du magasin se situent dans un rayon de 25 km. À Ma Ferme en Ville, vous ne trouverez pas de tomates en hiver, pas de bananes ni d’avocats, « à moins que ces derniers ne poussent un jour en Ardèche » , ironise le propriétai­re. « Nous privilégio­ns les produits locaux plutôt que bio, mais la plupart sont labellisés ou issus d’une démarche responsabl­e » , poursuit- il. Précurseur dans son domaine, Olivier Huline possède aujourd’hui plusieurs franchises, à Saint- Didier- au- Mont- d’Or, dans le quartier d’Ainay ( Lyon 2e) et rue Romarin ( Lyon 1er).

Toujours plus. Puisque le concept marche et que la demande est effective, le fondateur de Ma Ferme en Ville concocte de nouveaux projets.

En partenaria­t avec d’autres établissem­ents du quartier, Olivier ouvrira un concept store dans la Presqu’île en septembre prochain. « L’idée est de mélanger plusieurs activités dans un même endroit » , précise- t- il. Ainsi, l’épicerie travailler­a en collaborat­ion avec la boulangeri­e bio et la pâtisserie voisines. Un coin restaurati­on sera proposé et il sera aussi possible d’acheter des meubles ou des articles de décoration. Ces « mini- halles » se tiendront dans un espace de 300 m ² , rue Édouard- Herriot. « J’aimerais aussi, par la suite, ouvrir de nouvelles enseignes Ma Ferme en Ville » , ajoute l’entreprene­ur, bien décidé à étendre son réseau locavore par monts et par vaux.

« Nous privilégio­ns les produits locaux plutôt que bio. »

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