Awabot a relocalisé ses robots de téléprésence
Nouveau modèle économique, industriel, nouvelle échelle de déploiement de ses robots de téléprésence Beam… Awabot fête ses dix ans et avec eux, un grand chambardement. À l’origine, l’entreprise lyonnaise achetait ses robots aux États- Unis : ils permettaient, par exemple, à la Fondation OL de mettre en relation des champions et des enfants malades. Mais depuis janvier 2021, Awabot a acquis une licence de fabrication et créé une ligne de production à Vénissieux, où l’entreprise a recentré ses locaux. Pour ce faire, elle a racheté les stocks, la matière première, et fait venir d’Amérique les moules d’injection plastique. Awabot prend aussi en charge le support mondial et le développement logiciel de ces Beam. La nouvelle ligne de production de 1 000 m ² permet de produire 150 robots par mois, et les effectifs sont passés de 9 à 20 collaborateurs. « Nous avons gagné un appel d’offres pour le déploiement de plusieurs milliers de robots pour l’Éducation nationale, à destination des élèves de collège et lycée empêchés par une maladie de se rendre en cours, sur le modèle de ce que nous avions fait avec la Région, mais avec alors 60 Beam » , sourit le patron d’Awabot, Jérémie Koessler. Une relocalisation qui a coûté près de 1,5 million d’euros, alors que le contrat Éducation nationale en pèse six. La suite ? « Les autres Éducations nationales. Et nous visons de la croissance externe pour devenir une vraie entreprise du lien, intégrer la possibilité de téléaction, d’opérer des engins à distance. » Et pas forcément v ia ce bon vieux Beam. « C’est le standard le plus robuste, mais cela reste juste un moyen. »