Des arbres pour absorber l’eau de pluie
Planter des arbres de pluie pour permettre la désimperméabilisation des sols, tel est l’objectif de l’opération menée le week- end dernier rue Vauban par la Métropole et la Mairie du 6e arrondissement. Avec l’aide d’habitants, des sillons ont été creusés autour d’arbres existants et des espaces végétalisés ont été aménagés. Une initiative métropolitaine lancée dans le cadre du projet européen Life Artisan visant à expérimenter des solutions pour s’adapter au changement climatique. « En creusant de larges tranchées, l’eau de pluie sera absorbée, filtrée naturellement et gagnera la nappe phréatique, au lieu de s’écouler sur les trottoirs jusque dans les égouts emportant avec elle des traces d’hydrocarbures » , explique la Métropole. Cette végétalisation contribue aussi à la création d’îlots de fraîcheur urbains. La rue Vauban est la première d’une longue lignée, 100 autres rues vont être aménagées en ce sens d’ici la fin du mandat.
a salle fut comble pour le premier forum des habitants du second mandat de Pascal Blache. La réunion s’est tenue la semaine dernière en salle du conseil, avec la présence du maire et d’une bonne partie des élus d’arrondissement. L’occasion pour l’équipe municipale d’échanger avec les résidents du quartier, mais surtout de répondre aux doléances des participants, majoritairement des seniors. Pendant deux heures, Pascal Blache s’est exercé à l’art de la dialectique, en tentant de rassurer les peurs et de maîtriser les colères de certains. Sur l’échelle des plaintes, on retrouve au premier échelon la préoccupation favorite des habitants de l’arrondissement : l’aménagement des pistes cyclables. Manque de concertation, trop de pistes, cyclistes imprudents et incivilités furent autant de points mentionnés. « Je propose de monter une association contre les pistes cyclables, il faut les boycotter, marchons dessus » , s’est insurgée une habitante, traitant sans aucune retenue les élus écologistes de « connards » . « Il est nécessaire de trouver une cohabitation intelligente » , a temporisé le maire, affirmant son soutien à certaines mesures prises par la municipalité écologiste, telles que le passage d’une partie des rues du quartier à 30 km/ h.
LContre les tentes Quechua. Autre sujet de préoccupation, qui semble concerner plus les élus que les habitants, le problème de la sécurité. « On aimerait bien avoir plus de caméras » , a déclaré l’adjointe à la Sécurité Isabelle Ramet. Les 50 caméras présentes dans l’arrondissement ne suffisent apparemment pas à contenir les vols à l’arraché et les saccages de voiture quotidiens. Après un certain temps consacré à la pollution sonore des bars, terrasses et autres cafés, l’attention s’est portée sur la déclaration des droits des personnes sans- abri, signée par Grégory Doucet le 12 octobre dernier. « Je ne veux pas que le 6e devienne comme la place de la République » , a protesté un habitant, faisant référence à la présence de tentes Quechua sur la voie publique dans la Presqu’île. Et Pascal Blache de souligner « des choses qui dérapent » en référence à la signature de cette déclaration qui prévoit notamment dans son article 2 de garantir un « droit d’occupation » aux sans- abri. La séance d’échange s’est terminée par le rappel des cafés des élus, ces moments privilégiés qui permettent aux adjoints de dialoguer avec les riverains de chaque quartier du 6e.
Si les préoccupations ont tourné majoritairement autour des sujets liés à la mobilité et à la sécurité, une mère de famille s’est inquiétée du manque de crèches dans l’arrondissement, ce à quoi Analia Cabrera, adjointe à la Petite enfance, a répondu qu’un agrandissement de la crèche Merlin Pinpin
( rue Barrème) était prévu.
Cette technique qui consiste à insérer une voix off entre les dialogues d’un film décrivant les actions, expressions ou décors, a été importée des États- Unis en France par l’association Valentin Haüy il y a plus de 30 ans.