C’est pas du Bergman
Le Marginal. Et pif ! Et paf ! Badaboum !
À l’occasion de la remise du prix Jacques Deray, l’Institut Lumière diffuse une version restaurée du Marginal. Le Marginal, à ne pas confondre avec Le Magnifique ou,
Le Professionnel ( musique de Royal Canin), le commissaire Philippe Jordan ( Bebel), un flic qui a relégué les tâches administratives à la corbeille au bénéfice d’un colt 45. Malgré des méthodes un peu radicales non prévues par la loi et des cascades en hélicoptère, il n’arrive pas à coincer Sauveur Mecacci, un baron de la drogue qui a des amis haut placés, le sens de l’humour en berne et un Modigliani dans son salon. Jordan se retrouve placardisé dans un commissariat parisien, mais poursuit l’enquête en « lousdé » de son patron, qui n’apprécie décidément pas son uniforme : jean moulant, poutre apparente et blouson en cuir XXL. Grâce à des interrogatoires où la psychologie se résume à de bonnes paires de mandales, il remonte le fil jusqu’à un témoin, Freddy, le chimiste. Cette enquête permet de faire le tour d’une sorte de nomenclature des supposés bas- fonds de la société de l’époque, bars sentant le pastis avec machines à sous et oeufs durs sur le comptoir, squat antillais ( sic) bourré de drogués, club gay cuir bourré de moustachus qui se roulent des pelles, tripot tenu par des Chinois, atelier clandestin turc, rue à prostituées qui lui proposent de monter gratis ( JeanPaul Belmondo effect) et Marseille pour l’ensemble de ses oeuvres. Un monde d’avant assez réjouissant en R18 GTS break soutenu par la musique d’Ennio Morricone et les dialogues d’Audiard. Samedi 12 février à 13 h, à l’Institut Lumière. Genre : s’il a eu une jeunesse agitée, je lui promets une vieillesse paisible… pendant 20 ans… en centrale. France. 1 h 43. 1983. De Jacques Deray, avec Jean- Paul Belmondo, Henry Silva, Carlos Sotto Mayor, Pierre Vernier…