Tout quitter pour le sucré
À la suite d’une reconversion professionnelle, Karine Hervé s’est lancée dans la création d’un atelier de formation en pâtisserie.
errière les vitres de l’atelier La griotte sur le gâteau, on s’agite en cuisine. Une dizaine de pâtissiers en herbe concoctent des oeufs en chocolat, sous l’oeil vigilant de l’artisan chocolatier Bruno Saladino. La gérante de l’établissement, Karine Hervé, a repris son fonds de commerce il y a quelques années, à la suite d’une rencontre et d’un selfie au salon du chocolat. Dès cet instant, tout est allé très vite. « Au début, je proposais des ateliers pâtisserie aux particuliers et je réalisais des gâteaux sur commande, puis je me suis spécialisée dans la formation professionnelle » , raconte la pâtissière à l’arrière de son atelier. Certifié Qualiopi en 2020, l’établissement deviendra un centre de formation d’apprentis à la rentrée prochaine. Une évolution inespérée pour celle qui a ouvert son atelier peu avant le début de la crise sanitaire.
DChangement de cap. Rien ne prédestinait Karine Hervé à se lancer dans une telle aventure, si ce n’est son appétence pour les douceurs sucrées. Diplômée d’un BTS en gestion, l’ancienne salariée a travaillé plusieurs années en tant que secrétaire dans des centres de formation. Lassée par son travail et ne supportant plus d’être enfermée dans un bureau sans fenêtre, elle décide d’y mettre un terme. Après une « traversée du désert » faite de petits boulots alimentaires, elle envisage de suivre un CAP pâtisserie sur les conseils de ses proches. « Je cuisinais beaucoup de pâtisseries à la maison, j’adorais ça et on m’a encouragé à en faire ma profession » , se souvient- elle.
Une expérience qui lui aura donné une nouvelle façon d’envisager les choses. « Quand on est jeune, on choisit un diplôme ; une fois adulte, on choisit son métier. » Épanouie dans son travail, Karine ne regrette pour rien au monde ce changement de cap. « C’est assez drôle, j’ai quitté le monde de la formation pour finalement y revenir d’une autre manière, et là, je m’éclate » , confie- t- elle tout sourire. Si elle n’a plus le temps de confectionner des gâteaux, Karine mise désormais tout sur la professionnalisation de son activité. Récemment, « la griotte » , comme elle est surnommée par ses proches, a pu participer en tant que membre du jury aux Worldskills ( Olympiades des métiers), une belle expérience qu’elle arbore en portant la veste de l’événement.
36 rue Bossuet, Lyon 6e.
La pâtissière aime se promener sur le cours FranklinRoosevelt, et puisqu’elle
« ne mange pas que du sucré » , Karine se rend régulièrement au Petit Bonnard et à l’épicerie fine Bô & Me... sans oublier les Halles Paul- Bocuse de l’autre côté de la rue.
Un centre de formation d’apprentis à la rentrée.
Installée depuis cinq ans rue Malesherbes, la franchise Boco, également présente à Paris et Bordeaux, propose plats et desserts… en bocaux. Boeuf braisé, couscous, pâtes thaïes ou parmentier de canard, les recettes sont imaginées par de grands chefs étoilés et conçues dans des laboratoires culinaires à Paris et en Bourgogne. Une présentation et un concept original, pour une pause dej’ sur le pouce qui change du jambon- beurre. Comptez tout de même une quinzaine d’euros pour un plat et un dessert.
41 rue Malesherbes, Lyon 6e.