BIO EXPRESS
06.06.1977
Naissance à Tassin- la- DemiLune.
2009
Repend l’hôtel familial Le Globe & Cecil.
2013
Devient coprésident du CJD ( Centre des jeunes dirigeants d’entreprise).
2017
Reprend Le Simplon à Perrache, puis Le Phénix sur les quais de Saône, en 2020.
10.2021
Grimpe le Panbari ( 6 983 m) au Népal avec le guide lyonnais Jean Annequin.
C’est donc ce qui vous a permis de savoir déléguer au point de laisser vos équipes gérer le groupe en votre absence ?
Ce qui a permis cette situation, c’est aussi ce qu’on a vécu pendant la crise sanitaire. Pendant le deuxième confinement, on a calculé que si on ouvrait, on perdait 50 000 euros de plus qu’en fermant. Mais en discutant avec les équipes, notamment avec les femmes de chambre, celles- ci ont été les premières à nous dire : “Loïc, on ne peut pas rester chez nous.” On a donc décidé de rester ouvert, on a perdu moins d’argent que ce qu’on avait prévu, et on a dégagé de l’énergie. L’entreprise, c’est une communauté de vie. On a d’ailleurs très peu de turnover. Les difficultés à recruter dans l’hôtellerie- restauration ne sont pas une fatalité, c’est faux. Mais il faut considérer les gens intelligemment. On a monté le curseur sur l’humain. Je me suis dit qu’il fallait faire en sorte que l’équipe s’implique à 100 % et sache faire sans moi, lui faire confiance, sans être derrière elle. Et donc il faut assumer que d’être là- haut en montagne, c’est être à 100 % à ton boulot.
Comment ça ?
En tant que dirigeant, ma place principale c’est d’être en montagne et de marcher, c’est là que plein de choses se passent dans ma tronche. Pas d’être là- bas en permanence, mais en alternance. Je me concentre sur les vraies batailles, je délègue. Beaucoup de choses étaient en place, mais avec le confinement, on les a formalisées, on a sorti un vrai organigramme. Chacun est en train de prendre beaucoup plus sa place.
Avez- vous hésité avant d’aller au Népal, néanmoins ?
Il y avait une notion de culpabilité. Mais avec Jean, le guide, on s’est dit qu’il n’y aurait jamais de bon moment. Il y a quelque temps j’étais déjà parti 15 jours en Sibérie, et une semaine avant, j’avais dit à mes employés : “Je ne pars pas, je ne peux pas vous laisser comme ça.” Ils m’avaient alors dit : “Si vous ne partez pas, c’est que vous ne nous faites pas confiance.”
Et pendant 33 jours, vous n’avez pris aucune nouvelle de l’entreprise ?
Zéro lien. La réussite d’un projet comme ça se passe à 80 % dans la tête. Soit vous savez déposer les “bagages”, soit vous n’y arrivez pas. J’ai travaillé avec une coach, je fais de la méditation. J’ai travaillé la notion de culpabilité avant. J’ai quand même eu quelques moments de tension, des coups de fil. Avant de partir, dans un village tibétain où il y a du réseau deux heures par jour, j’ai le directeur administratif et financier qui me dit “ton père refuse de signer tel document” et “ça s’engueule en cuisine”. Vieux