La Tribune de Lyon

Pérouges, parenthèse pittoresqu­e

- MATHILDE BEAUGÉ

es Lyonnaises et les Lyonnais adorent y flâner régulièrem­ent ; pour les touristes, elle est un incontourn­able de la région. Classée parmi les plus beaux villages de France, la commune de Pérouges possède tous les atouts du charme médiéval. On oublie les talons, ici les pavés sont rois, surplombés des colombages hérités du Moyen Âge. Juché sur un mamelon de la Côtière ( région du bas Bugey), juste au- dessus de Meximieux, Pérouges offre une escapade hors du temps à quiconque s’y aventure. Été comme hiver, la lumière se faufile comme dans les ruelles d’un village corse, entre le lierre et les façades de pierre ornées de poutres. La porte d’En- Haut accueille les visiteurs, et l’on s’engouffre tels des chevaliers à travers l’Histoire par la vieille entrée du fort, rescapée du XVe siècle. Par la rue des Rondes, pavée des galets de l’Ain, on admire les anciennes échoppes des tisserands et artisans de la cité. La déambulati­on nous amène place du Tilleul, centre névralgiqu­e du village où s’épanche un tilleul bicentenai­re, planté là après la Révolution française.

LVin pétillant et guitares électrique­s. Visites guidées, chasses au trésor et autres missions historique­s costumées ravissent les enfants, pendant que parents, amoureux ou groupes de copains se délectent d’un verre de cerdon ou de montagnieu. Une fois de retour à Lyon, on pense déjà à y retourner. Un bon prétexte : réserver son billet pour l’un des trois concerts les plus rock de l’année. Au choix ( ou les trois !), les riffs de Deep Purple, Sting et Kiss feront vibrer le Printemps de Pérouges les 28, 29 et 30 juin prochain.

Y aller. En voiture, prendre l’A42 direction Genève, sortie Meximieux – Pérouges. Parking à l’extérieur des remparts. En train, descendre à la gare de Meximieux ( 30 minutes depuis Lyon Part- Dieu) puis marcher une vingtaine de minutes jusqu’à l’entrée de la cité.

Une bonne balade est indissocia­ble d’un goûter revigorant : ça tombe bien, la spécialité de Pérouges est un délice bien gardé depuis 1910. À l’origine, la recette était préparée pour les vendredis maigres. On se délecte aujourd’hui de cette galette au sucre, toute simple, fabriquée à base de pâte levée légèrement parfumée au citron et nappée d’une préparatio­n aussi sucrée que beurrée. Le romancier Éric- Emmanuel Schmitt en évoque même la saveur dans son livre La Vengance du pardon.

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J’aime la galette.

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