Lyon et Villeurbanne entrent dans le dur
La préoccupation est partagée par Lyon et Villeurbanne : l’entrée dans le concret des dispositifs de participation citoyenne après des mois de gestation suscite une impatience aussi forte que pourrait l’être leur potentiel « déceptif » . Après avoir soufflé sur les braises d’un renouveau démocratique, les municipalités se retrouvent condamnées à réussir. À Lyon, Grégory Doucet a présenté le 24mars le budget participatif aux forces vives de la ville. Une vaste opération de communication est également prévue afin de pousser les Lyonnaises et les Lyonnais — qu’ils y résident, travaillent, étudient, ou seulement s’y sentent attachés — à soumettre des idées.
Et pour cause, un nom, un prénom et une adresse mail suffisent pour s’inscrire sur la plateforme Oyé ! « Je n’ai pas de plus grand désir que de voir les habitants des quartiers populaires s’emparer de ce budget » , a plaidé Grégory Doucet, pour qui le budget participatif n’est que le « point de départ d’une ambition démocratique, l’ambition de permettre aux Lyonnais de reprendre en main le destin de leur ville. Et nous y mettons les moyens, 25 millions d’euros sous ce mandat. Dès le début, nous nous fixons un très haut niveau d’ambition. »
De l’ambition, Villeurbanne en a également. Après avoir lancé son budget participatif dès juin 2021, la Mairie a mis sur pied une assemblée citoyenne en novembre. Samedi 26 mars, ses 80 membres tenaient leur première plénière. La moitié d’entre eux avaient bloqué leur matinée pour phosphorer dans une ambiance de centre aéré. Mais l’omniprésence des sourires ne masquait pas le sérieux de la démarche. « Il faut du concret » , lançait Jean- Claude, cheveux blancs.
Adjoint de Grégory Doucet aux Espaces publics, Valentin Lungenstrass a reconnu des loupés après le déploiement de la nouvelle application de paiement du stationnement à Lyon, Flowbird. La Mairie du 6e arrondissement affirme que « des milliers d’utilisations ont été verbalisées » .