Le couvent de LaTourette, architecture culte
Il faut imaginer une rencontre entre Le Corbusier et des frères dominicains en soutane, dont le résultat est hors du commun et vaut à lui seul une balade dans le Pays de L’Arbresle. Ce couvent de béton armé est la dernière grande oeuvre de l’architecte franco- suisse. Sa dépouille y a même été veillée une nuit par les frères le 31 août 1965, lors de son transfert de Roquebrune- Cap- Martin, où il est décédé, vers ses obsèques nationales à Paris. Le lieu classé monument historique est inscrit depuis 2016 au Patrimoine mondial de l’Unesco, et pour cause : c’est un véritable chef- d’oeuvre. On y trouve une église, un cloître, une bibliothèque, des parloirs et une centaine de cellules individuelles — ils ne sont pourtant qu’une dizaine de frères de la communauté à y vivre au quotidien. Il est possible d’y séjourner, le temps de se refaire une santé spirituelle, coupé du monde, et de tenter de percer les mystères de la foi… ou de ceux de l’architecture de Le Corbusier.
Balade printanière en forêt. Outre son édifice qui vaut le coup d’oeil, les 70 hectares du parc du couvent de La Tourette sont un vrai régal pour se balader. On se rend facilement à Éveux, à une petite trentaine de kilomètres de Lyon, et l’on s’enfonce dans la forêt, pleine d’arbres importés d’Amérique au XVIIIe siècle et de cèdres du Liban. Avec un peu de chance, on peut même tomber nez à nez avec un des habitants de la faune locale : chevreuils, faucons pèlerins, fouines ou hérons cohabitent avec l’esprit de Le Corbusier — ou l’Esprit saint, au choix — et nous rappellent entre deux sentiers, que tout près de Lyon, la nature a encore son mot à dire.
Ce couvent de béton armé est la dernière grande oeuvre de l’architecte francosuisse Le Corbusier.