La Tribune de Lyon

Mon déjeuner avec

- Arthur Sève

Plutôt que de se donner rendez- vous dans le dernier resto à la mode, Arthur Sève nous invite à le rejoindre chez La Mère Léa, ce restaurant qui fait honneur à la cuisine bourgeoise, et dont certains plats flirtent avec ceux des bouchons lyonnais. Et face au menu rose et blanc, il n’hésite pas longtemps, attiré par le gratin de cardons. Étonnant pour un jeune homme de 24 ans. Mais quand on l’écoute parler de gastronomi­e, il n’y a pas de doute sur le fait qu’il a reçu une éducation gustative très lyonnaise. D’ailleurs, il confesse volontiers emmener ses amis non lyonnais dans des bouchons ou aux Halles pour prendre un saint- marcellin chez La Mère Richard. Mais aujourd’hui, ses bonnes adresses se trouvent surtout à Paris, où il a fait ses études et habite. En effet, Arthur Sève oscille entre les deux villes, partageant son temps entre les activités de stratégie numérique avec sa société Iovo, son conseil pour l’entreprise familiale, et son projet de marque de vêtements de luxe pour hommes. Car s’il s’est lancé dans l’univers du digital, c’était avant tout pour financer sa marque. « Dans ma formation à la Chambre syndicale de la couture parisienne ( par laquelle sont passés Karl Lagerfeld ou Issey Miyake, et qui s’appelle aujourd’hui l’Institut français de la mode, NDLR), on apprenait les techniques de haute couture. J’ai découvert une technique de création, la coupe créative inventée par Mmes Grès et Vionnet au siècle dernier. Et aujourd’hui, plus personne n’utilise cette méthode dans la mode, même dans le luxe. Elle nécessite un savoir- faire très rare et des patronages complexes, mais le résultat est un vêtement aux finitions incroyable­s » , explique l’entreprene­ur et styliste, les yeux pleins de paillettes. Alors quand il n’est pas derrière son écran ou devant un patronage, il crée. Pour ses parents, ce sera une nouvelle collection de bûches, pour ses autres clients, nous ne le saurons pas. Discret, modeste. À la lyonnaise.

 ?? ?? La Mère Léa 11 quai des Célestins, Lyon 2e. ————
— Notre repas — Mesclun maison.
Le fameux gigot d’agneau, recette emblématiq­ue de Léa Bidaut. Gratin de cardons. Parfait glacé à la chartreuse verte.
— L’addition — 50 €.
La Mère Léa 11 quai des Célestins, Lyon 2e. ———— — Notre repas — Mesclun maison. Le fameux gigot d’agneau, recette emblématiq­ue de Léa Bidaut. Gratin de cardons. Parfait glacé à la chartreuse verte. — L’addition — 50 €.

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