Dernier tour de piste pour la tour du Circ
a Ville de Lyon a annoncé cette semaine sa volonté de « reprendre la main » sur son pat r imoi ne vacant, e s t imé à 30 000 m ² de bâtiments de plus de 1 000 m ² . Outre le Chalet du parc ( lire page 43), les 8 000 m ² de la tour du Centre international de recherche sur le cancer, cours Albert- Thomas, sont aussi concernés. Construite en 1972, cette tour était alors l’une des premières de grande hauteur ( 72m), imaginée par les architectes Pierre Bourdeix et Paul Guillot. Mais fin 2022, le Circ déménage dans ses nouveaux locaux à Gerland, libérant la tour et laissant la Ville, propriétaire du terrain, avec un sacré chantier sur les bras et un dossier aussi long en épisodes qu’un serpent de mer compte d’anneaux.
« Il y a des contraintes liées à la hauteur, à l’amiante, aux ascenseurs, et un modèle économique compliqué » , reconnaît l’adjoint au Patrimoine Sylvain Godinot. La rénovation est estimée autour de 40 millions d’eu
Lros. La Ville n’entend donc pas s’y coller et va chercher un privé pour s’y atteler via une consultation internationale nommée Reinventing Cities et portée par l’association C40. L’appel à projets concernera la tour, mais aussi le terrain qui l’environne. « Nous sommes ouverts, à la fois sur la destination du lieu comme sur les moyens : bail emphytéotique ou cession. »
Un appel à projets pour trouver le porteur de l’avenir de la tour du Circ sera lancé fin avril.
Il n’y a pas que les bâtiments de plus de 1 000m ² qui se cherchent des destinations. Les appartements aussi. Plus précisément, ceux des instituteurs. La tradition de loger ces derniers n’échoit plus à la Municipalité, ce qui mécaniquement rend petit à petit ces appartements vides au fil des départs en retraite. À Lyon, leur nombre est estimé à 300. La Ville aimerait les remettre en circulation, et donc les céder au privé, ou à des bailleurs quand ils ne sont pas intimement imbriqués dans le groupe scolaire auquel ils appartiennent. Comme ils nécessitent souvent plusieurs dizaines de milliers d’euros de travaux avant de pouvoir être remis sur le marché, la Ville entend céder le parc.