Oyé, une reprise encore fragile
n mai 2020, le tribunal de commerce de Paris plaçait en redressement judiciaire le distributeur de presse Presstalis et liquidait ses filiales de dépôts régionaux, dont la SAD. Le début d’un mois et demi sans presse à Lyon, suivi de nombreux épisodes qui verront le service repris par les salariés depuis l’entrepôt de Vénissieux, tout en cherchant une solution plus pérenne. Depuis mai 2021, c’est depuis Chaponost que la presse lyonnaise est redistribuée par Oyé, une Scic ( société coopérative) présidée par Guillaume Dumoulin, l’ancien délégué syndical SGLCE- CGT de la SAD. Le plus gros actionnaire d’Oyé est devenu la Métropole de Lyon ( 60 000 euros), même si les salariés tous ensemble « pèsent » 280 000 euros. Les Messageries lyonnaises de presse ( MLP) sont encore présentes dans plusieurs communes de la métropole… « Même L’Humanité vient de prendre des parts, sourit Guillaume Dumoulin. C’est le principe d’un homme – une voix, avec une répartition en collèges, mais aucun collège ne peut prendre une décision seul. Ça n’a pas été facile au départ,
Eles collectivités ne voulaient pas trop se mouiller. Quand les MLP ont accepté d’y aller, ça a débloqué les choses. »
Mais les camions ne sont pas pleins. « Nous avons perdu une centaine de points de vente, et nous sommes payés au pourcentage de ventes. Or, les ventes s’érodent. » Si
Oyé s’annonce donc bénéficiaire en 2021, la suite est encore en pointillés. « On doit travailler à la diversification. Nous envisageons de travailler avec des communes pour du portage : on a des camions qui roulent 7J/ 7, on peut trouver des synergies hors de Lyon pour les remplir. » « Mais, bonne nouvelle, les titres lyonnais reviennent vers nous un par un. »