Comment les Insoumis entendent peser
Forts d’un résultat national probant et d’un score local carrément imposant, les Insoumis se trouvent à leur tour en position de peser sérieusement sur les exécutifs « transgauches » au sein desquels ils sont engagés, à Villeurbanne et à la Métropole de Lyon. « Quelque chose s’est levé dans de larges parts de la population. Le résultat à Villeurbanne en est un exemple : avec 23 803 voix et 37,88 %, c’est un score historique. C’est plus que le score que l’union de gauche avait fait aux élections municipales. L’union s’est faite dans les urnes, par le peuple. Il faut donc s’atteler à la tâche de concrétisation dans le réel de cette mobilisation électorale » , énonce Laurent Legendre, président villeurbannais du groupe Métropole insoumise, résiliente et solidaire. Pour autant, l’idée n’est pas d’imposer dès demain un infléchissement de la politique des exécutifs par le bras de fer. Pas directement. « À court terme, cela ne va rien changer. À plus long terme, ce sera aux équipes en place de choisir si elles modifient l’orientation de leur politique du fait du résultat : est- ce que le maire de Villeurbanne renforce son programme vers les quartiers populaires ; est- ce que l’exécutif métropolitain donne un sens à son action de transition écologique avec davantage de moyens de justice sociale... Nous n’allons pas demander autre chose que ce qui est dans le contrat sur lequel nous sommes tombés d’accord. Mais si j’étais Bruno Bernard et Cédric Van Styvendael, je travaillerais à réorienter ma politique. »
En revanche, aux prochaines législatives, les Insoumis entendent bien faire valoir ce que de droit, dans l’objectif de remporter quelques circonscriptions dans une union à gauche raisonnablement rangée derrière leur panache rouge.