Contre le projet de Grand Lyon Habitat, la résistance des riverains s’organise

n mois après la présentation du projet de Grand Lyon Habitat, qui veut construire trois nouveaux immeubles dans le quartier Pernon, les riverains s’activent pour tenter de contrer le dessein. La densification de ce secteur situé à l’ouest du plateau croix- roussien est vue d’un mauvais oeil par les riverains, à l’image des habitants de la résidence La Croix- Rousse — deux immeubles de neuf étages situés rue Dangon — qui ont créé un collectif en guise de protestation. « Nous avons lancé une pétition que nous allons remettre à l’Hôtel de Ville et à la Mairie du 4e. La résidence d’Alaincourt est dans la même démarche » , explique un résident qui préfère rester anonyme. Comme la majorité des Croix- Roussiens présents à la réunion publique organisée début mars à la Maison des associations Robert- Luc, celui qui vit ici depuis les années 1970 s’oppose fermement à la construction des 66 nouveaux appartements à côté des tours Pernon ( logements sociaux, NDLR) craignant « un déséquilibre de la mixité sociale » ou encore une aggravation de l’insécurité. « Les habitants des tours Pernon restent les plus remontés, car ils réclament une rénovation de leurs

Ulogements en mauvais état avant la construction de nouveaux bâtiments » , précise- t- il.

Vers une procédure judiciaire ? Hormis les pétitions, les habitants du quartier se sont aussi rapprochés d’un avocat dans l’optique d’enclencher une procédure judiciaire pour tenter de bloquer le programme. Lors de la réunion publique, les élus locaux ont bien essayé de convaincre, insistant sur la nécessité de construire de nouveaux habitats dans une métropole « où se loger devient de plus en plus compliqué » . Sans succès. Malgré la grogne des habitants, le projet devrait avoir lieu. Le début des travaux est prévu pour 2024.

Les trois nouveaux immeubles seront composés d’une offre « diversifiée » avec des logements locatifs sociaux, une collocation pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, des logements en accession sociale via le bail réel solidaire, et des logements en locatif libre en partenariat avec la SACVL.

En écho à l’exposition Au creux des pierres, les plis du temps de Guénaëlle de Carbonnières présentée jusqu’au 14mai au sein de la galerie croix- roussienne Françoise Besson, La Galerue a invité l’artiste à mettre en avant son travail sur la mémoire collective, l’archéologie et le temps. La galerie sur rue, visible depuis le trottoir de la rue de Belfort, expose ainsi deux oeuvres ( encres, pierre noire et fusain sur carton- bois et techniques mixtes sur tissu) jusqu’à fin mai. À découvrir autour d’une balade dans le quartier.

17 rue de Belfort, Lyon 4e.